Le brut ouvre en baisse à New York avant les chiffres sur les stocks
Vers 13H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre cédait 63 cents à 106,20 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Le marché a été assez capricieux ces derniers jours, hésitant dans la journée avant de finir en hausse", a remarqué Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion. "Les investisseurs semblent de nouveau procéder à quelques ventes en ce début de séance mais la tendance pourrait tout à fait se renverser d'ici la clôture car plusieurs éléments plaident en faveur d'une hausse des cours", a-t-il ajouté.
En premier lieu: le rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie sur les réserves de produits pétroliers aux Etats-Unis.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les stocks de brut du pays auraient reculé de 1,5 million de barils lors de la semaine terminée le 9 août. Une baisse de ces réserves est généralement considérée par les investisseurs comme le signe d'un regain de demande énergétique.
Les réserves d'essence, très surveillées en pleine saison estivale des grands déplacements automobiles, sont attendues en baisse de 600'000 barils et celles de produits distillés (qui incluent le fioul de chauffage et le gazole) en hausse de 800'000 barils.
Autre facteur a priori positif pour les perspectives de demande énergétique: la zone euro a renoué avec la croissance au deuxième trimestre, tournant le dos à la plus longue phase de récession de son histoire.
Les investisseurs continuent par ailleurs d'observer avec attention l'évolution de la situation en Egypte, où plus de 120 partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi ont été tués lorsque l'armée et la police ont lancé un assaut sur leurs campements au Caire, provoquant des violences à travers toute l'Egypte et des condamnations internationales.
Si l'Égypte n'exporte pas de pétrole, le pays dispose, en plus du canal de Suez, d'un important réseau d'oléoducs et se situe au coeur de l'acheminement du brut d'Afrique du Nord et de la région du Golfe.
Mais "il semble ce matin que le marché s'inquiète surtout de la perspective d'un ralentissement du soutien à l'économie de la Fed", la banque centrale américaine, dès septembre, a relevé Phil Flynn de Price Futures Group.
Les mesures de la Fed destinées à vivifier la croissance ont en effet tendance à favoriser les investissements dans les actifs jugés risqués, comme les matières premières.
afp/rp
(AWP / 14.08.2013 16h00)