Le brut ploie sous la hausse du dollar et des prises de bénéfices
Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 109,17 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 65 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 70 cents, à 106,13 USD.
Les cours du pétrole "reculaient mercredi à cause des inquiétudes que la Réserve fédérale américaine (Fed) commence à réduire son stimulus, qui soutient les matières premières, dès septembre", expliquaient les analystes du courtier Marex Spectron.
D'une part, la perspective que la Fed diminue prochainement ses injections de liquidités mensuelles soutient le dollar, ce qui renchérit les actifs libellés dans la monnaie américaine, comme le pétrole, pour les investisseurs munis d'autres devise.
D'autre part, ces énormes injections de liquidités (85 mrd USD par mois) ont tendance à inciter les investissements dans les actifs risqués, comme les matières premières.
Les prix du pétrole pâtissaient également mercredi de quelques prises de bénéfices après avoir terminé en hausse trois séances de suite.
Les investisseurs se préparent par ailleurs à la publication mercredi à 14H30 GMT du rapport hebdomadaire des autorités américaines sur le niveau des réserves de produits pétroliers aux États-Unis, premier consommateur mondial de brut.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les stocks de brut du pays aurait reculé de 1,5 mio de barils lors de la semaine terminée le 9 août.
Les réserves d'essence, très surveillées en pleine saison estivale des grands déplacements automobiles, auraient reculé de 600'000 barils et celles de produits distillés (qui incluent le fioul de chauffage et le gazole) auraient progressé de 800'000 barils.
De son côté, la fédération professionnelle API, qui a publié ses propres chiffres mardi, a indiqué que les stocks de brut ont reculé de 999'000 barils tandis que ceux d'essence et de produits distillés ont respectivement progressé de 1,7 mio et 1,1 mio de barils.
Mercredi dernier, le Département américain à l'Énergie (DoE) avait fait part d'une baisse de 1,3 mio de barils des stocks de brut pour la semaine achevée le 2 août.