En hausse à Londres, porté par de bons indicateurs en zone euro
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 109,54 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 57 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 12 cents, à 105,99 dollars.
Le marché "profite clairement du soutien de bonnes nouvelles sur le front de l'économie européenne, entre les indicateurs du jour et l'attente d'un bon chiffre concernant la croissance de la région (mercredi)", remarquait l'analyste indépendant Andy Lipow.
Selon les chiffres officiels publiés mardi, la production industrielle a progressé de 0,7% en juin dans la zone euro sur un mois, après un léger repli de 0,2% le mois précédent.
De plus, l'appréciation des investisseurs allemands sur l'économie de leur pays, première puissance économique de la région, s'est nettement améliorée en août selon le baromètre ZEW.
Et si les prévisions des analystes se confirment mercredi, la zone euro devrait avoir renoué avec la croissance au deuxième trimestre et tourné le dos à sa plus longue phase de récession.
Parallèlement, le Brent était soutenu par la poursuite des troubles dans les installations pétrolières libyennes, notaient plusieurs analystes.
"La situation en Libye reste tendue. Les deux principaux terminaux pétroliers du pays, à Es Sider et Ras Lanuf, ont dû être de nouveau fermés (lundi) à cause de nouvelles grèves", rapportaient les analystes de Commerzbank.
"Les grèves, qui durent depuis deux semaines dans les ports et quelques sites d'exploitation, ont fait chuter la production pétrolière libyenne sous les 500.000 barils par jour", précisaient-ils.
Dans des conditions normales, la Libye pompe 1,6 million de barils par jour.
De son côté, le WTI était pénalisé par une hausse du dollar, qui renchérissait le coût du brut pour les investisseurs munis d'autres devises, et ce malgré l'anticipation d'une nouvelle chute des réserves de brut aux États-Unis.
Le Département américain à l'Énergie (DoE) doit donner mercredi le niveau des réserves de pétrole aux États-Unis pour la semaine terminée le 9 août.
Selon Addison Armstrong, les stocks de brut auraient reculé de 900.000 barils et ceux d'essence, très surveillés en pleine saison estivale des grands déplacements en voiture, de 1,9 million de barils.
En revanche, les réserves de produits distillés (qui comprennent le gazole et le fioul de chauffage) auraient progressé de 500.000 barils.
Mercredi dernier, le DoE avait fait part d'une baisse de 1,3 million de barils des stocks de brut pour la semaine achevée le 2 août.
L'évolution des réserves de brut des États-Unis est très attentivement suivie par les analystes qui y voient un indicateur de la demande énergétique du pays, premier consommateur mondial d'or noir.
afp/jq
(AWP / 13.08.2013 18h31)