Les cours progressent, spéculations sur une baisse des stocks US
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 109,82 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 85 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 95 cents, à 107,05 dollars.
"Les prix de brut se sont appréciés au cours des échanges matinaux, avec le WTI atteignant un plus haut en une semaine, car les investisseurs spéculent sur (l'évolution) des stocks de pétrole américains", expliquait Kash Kamal, analyste chez Sucden.
Le Département américain à l'Energie (DoE) doit donner mercredi le niveau des réserves de pétrole aux Etats-Unis pour la semaine terminée le 9 août.
Selon Addison Armstrong, chez Tradition Energy, les stocks de brut auraient reculé de 900.000 barils et ceux d'essence, très surveillés en pleine saison estivale des grands déplacements en voiture, de 1,9 million de barils.
Par contre, les réserves de produits distillés (qui comprennent le gazole et le fioul de chauffage) auraient progressé de 500.000 barils, selon la même source.
Mercredi dernier, le DoE avait fait part d'une baisse de 1,3 million de barils des stocks de brut pour la semaine achevée le 2 août.
Très attentivement suivie par les analystes, l'évolution des réserves de brut des États-Unis influence les prix du pétrole puisque la première économie mondiale consomme un cinquième de la production mondiale d'or noir.
Parallèlement, le Brent était soutenu par la poursuite des troubles dans les installations pétrolières libyennes, notaient plusieurs analystes.
"La situation en Libye reste tendue. Les deux principaux terminaux pétroliers du pays, à Es Sider et Ras Lanuf, ont dû être de nouveau fermés (lundi) à cause de nouvelles grèves", rapportaient les analystes de Commerzbank.
"Les grèves, qui durent depuis deux semaines dans les ports et quelques sites d'exploitation, ont fait chuter la production pétrolière libyenne sous les 500.000 barils par jour", précisaient-ils.
Dans des conditions normales, la Libye pompe 1,6 million de barils par jour.
Enfin, les opérateurs scruteront les indicateurs macroéconomiques américains attendus cette semaine, espérant y trouver un indice sur la stratégie de ralentissement de la politique monétaire accommodante de la Réserve fédérale américaine (Fed), rappelait Kash Kamal.
Si la reprise de l'économie américaine continue de se consolider, la Fed pourrait réduire ses injections mensuelles de liquidités, à hauteur de 85 milliards de dollars, dès septembre.
Or certains craignent que la reprise économique aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d'or noir, et donc sa consommation énergétique, pâtisse de cette diminution des mesures d'aide de la Fed.
afp/jq
(AWP / 13.08.2013 12h31)