Le brut recule, modération des tensions géopolitiques
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 106,95 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 49 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 13 cents, à 104,24 dollars.
"Les prix du brut se sont révélés incapables de tirer profit de la chute des stocks de brut américains ni des très solides données sur les importations chinoises", s'étonnaient les analystes de Commerzbank.
Avant de battre en retraite, les cours du brut s'étaient affichés en hausse lors des échanges électroniques en Asie, grâce à des statistiques économiques chinoises meilleures que prévu.
La Chine, deuxième consommateur mondial d'or noir, a importé 6,5 millions de barils par jour en juillet, ont annoncé jeudi les douanes chinoises. C'est "14% de plus que le mois précédent et un nouveau record", calculaient les économistes de la banque allemande.
Toutefois, cette forte hausse des importations pétrolières chinoises était plus due à une nécessité de reconstituer les stocks qu'à la demande elle-même, tempérait-on chez Commerzbank.
Le marché pétrolier continuait par ailleurs de digérer les statistiques pétrolières hebdomadaires américaines délivrées mercredi et montrant une baisse des stocks de brut dans le pays mais également une hausse de la production à son plus haut niveau depuis fin 1989.
"Les prix du pétrole étaient également maintenus en baisse par un apaisement des tensions géopolitiques entre l'Iran et les États-Unis", ajoutaient les experts du courtier Marex Spectron.
Le nouveau président iranien, Hassan Rohani, a en effet déclaré mardi être prêt à reprendre les négociations "sans perte de temps" avec les grandes puissances pour résoudre la crise du nucléaire.
Si les discussions reprenaient, cela permettrait de lever plus rapidement les sanctions économiques (dont un embargo sur les exportations de pétrole) imposées par les pays occidentaux, qui soupçonnent l'Iran de vouloir obtenir l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil.
Enfin, "les autorités du Yémen ont également aidé à alléger les tensions géopolitiques en affirmant (mercredi) avoir mis en échec un plan d'Al-Qaïda de s'emparer de seize installations pétrolières majeures dans le pays", rappelait Andrey Kryuchenkov, chez VTB Capital.
fah
(AWP / 08.08.2013 12h31)