Le brut recule, le marché digère les stocks américains
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 107,68 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 49 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 36 cents, à 104,94 dollars.
Les prix du brut n'ont pas été soutenu par un recul des stocks américains de pétrole car cette baisse était largement anticipée et que la production américaine d'or noir est au plus haut depuis fin 1989, jugeait Brenda Kelly, chez IG.
Selon les chiffres dévoilés mercredi par le département américain à l'Energie (DoE), les stocks de pétrole dans le pays ont reculé de 1,3 million de barils, exactement ce qu'avaient prévu les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires.
Par contre, les réserves d'essence, très surveillées en pleine saison des grands déplacements automobiles, et celles de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont augmenté de respectivement 100'000 et 500'000 barils, déjouant les prévisions des analystes.
Par ailleurs, le rapport du DoE montre que les États-Unis ont produit quelque 7,560 millions de barils par jour la semaine dernière, un niveau record depuis fin décembre 1989, lorsque 7,565 millions de barils par jour avaient été extraits.
Grâce à l'exploitation des ressources pétrolières non conventionnelles, les États-Unis importent de moins en moins de brut, ce qui pèse sur le marché pétrolier.
Les cours du brut étaient également affectés par les commentaires de responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed) alors que les marchés s'interrogent avec fébrilité sur le futur de la politique monétaire ultra-accommodante de la banque centrale.
Des propos de deux membres de la Fed mardi ont appuyé l'idée d'une réduction dès septembre des rachats d'actifs de la banque centrale, actuellement à hauteur de 85 milliards de dollars par mois.
Or cette aide a tendance à stimuler les investissements dans les actifs les plus risqués, comme les matières premières.
afp/rp
(AWP / 07.08.2013 18h31)