Le brut avance sur fond d'anticipations d'un recul des stocks US
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 109,02 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 32 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 40 cents, à 106,95 USD.
Selon les analystes de Commerzbank, les investisseurs s'attendaient à une réduction des stocks américains de pétrole, dont les niveaux officiels seront communiqués mercredi par le département américain à l'Énergie (DoE).
Mercredi dernier, le DoE avait fait état d'une légère hausse surprise des stocks de brut de 400.000 barils lors de la semaine achevée le 26 juillet, après quatre semaines de fort recul des réserves.
Selon Addison Armstrong, analyste chez Tradition Energy, les stocks de brut auraient reculé de 1 million de barils la semaine dernière.
Ceux d'essence, très surveillés en pleine saison des grands déplacements automobiles, et ceux de produits distillés auraient respectivement reculé de 250'000 et 600'000 barils selon M. Armstrong.
Une baisse des réserves américaines est généralement bien accueillie par les investisseurs, qui y voient un signe de vigueur de la demande énergétique du premier consommateur mondial d'or noir.
L'anticipation d'un repli des stocks permettaient donc de contrebalancer la perspective d'un marché pétrolier bien approvisionné, avec la reprise de la production en Libye et dans un important champ pétrolier de la mer du Nord.
Le gouvernement libyen a en effet annoncé lundi un retour progressif à la normale dans les différents sites d'exploitation de l'ouest du pays, qui avaient été fermés en raison d'un mouvement de contestation.
Ces troubles avaient conduit la semaine dernière à une chute de 70% des exportations de brut libyen, à 330.000 barils par jour.
La production s'est donc redressée à 700'000 barils par jour (b/j) et devrait augmenter de 100.000 b/j dans les prochains jours - encore loin des 1,6 mio de barils par jour pompés avant le conflit il a près de deux ans.
Enfin, "la production de pétrole au champ pétrolier de Buzzard en mer du Nord (d'une capacité de 200'000 barils par jour) a repris la nuit dernière après avoir été suspendu 5 jours pour maintenance", rapportaient les analystes de Commerzbank.
En juin, l'Agence international de l'énergie (AIE) a prévenu qu'elle envisageait cet été des interruptions de production pour maintenance en mer du Nord plus importantes que les années précédentes.
afp/al
(AWP / 06.08.2013 12h41)