Le brut ouvre en baisse à New York, déçu par l'emploi américain
Vers 13H15 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre perdait 71 cents, à 107,18 USD, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Après un bond de près de 3 USD sur la séance la veille, provoqué par un regain d'optimisme sur l'économie américaine, les chiffres de l'emploi et du chômage publiés vendredi aux Etats-Unis pour le mois de juillet faisaient l'effet d'une douche froide sur le marché.
"Il s'agit d'un rapport particulièrement faible", a estimé Carl Larry, de Oil Outlook and Opinions: "Malgré une baisse du taux du chômage, le nombre de créations d'emplois est très décevant et les embauches du mois dernier ont été révisées en baisse, ce qui n'est pas bon pour les perspectives de demande en brut du second semestre dans le pays".
Très attendues par les investisseurs pour jauger la vigueur reprise de l'économie du premier consommateur de brut de la planète, les statistiques publiées dans la matinée ont montré un recul du taux de chômage à 7,4% contre 7,6% en juin, mieux que le taux de 7,5% attendu, et un plus bas depuis décembre 2008.
Mais les créations d'emplois nettes ont déçu, l'économie américaine ne créant que 162.000 emplois le mois dernier contre des attentes autour de 175.000.
Le recul du marché était cependant limité par l'anticipation qu'une conjoncture économique moins favorable que prévu aux Etats-Unis éloigne la perspective d'un ralentissement du programme de soutien exceptionnel de la banque centrale américaine à la relance du pays.
En effet, alors que la Réserve fédérale américaine (Fed) fait de l'amélioration du marché de l'emploi américain l'un de ses premiers objectifs, "ce rapport était particulièrement attendu", a noté Bob Yawger, de Mizuho Securities.
La Fed injecte chaque mois quelque 85 milliards de dollars dans les marchés financiers américains, une mesure favorisant l'achat d'actifs jugés plus risqués, comme le brut, très appréciée des marchés financiers.
Sur le front de l'offre, les risques géopolitiques pesant sur l'approvisionnement en or noir au Moyen-Orient persistaient et continuaient à soutenir ses prix à des niveaux élevés.
En Egypte, un pays qui n'exporte pas de pétrole mais qui est au coeur du transit du brut en provenance d'Afrique du Nord et de la région du Golfe, la crise politique se poursuivait. Plus de 250 personnes y ont été tuées dans divers affrontements depuis fin juin.
D'autre part, les exportations de pétrole en Libye ont chuté de plus de 70%, en raison de la fermeture des principaux terminaux pétroliers du pays lors de mouvements de protestation.
afp/al
(AWP / 02.08.2013 16h04)