Le brut recule, le marché attend l'emploi américain
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 109,38 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 16 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques, le Brent est monté jusqu'à 110,09 USD, passant la barre des 110 USD pour la première fois depuis début avril.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 11 cents, à 107,79 USD.
Les prix du brut se sont fortement appréciés ces derniers jours grâce à la combinaison de l'amélioration des perspectives de demande mondiale et de l'accumulation de risques sur l'offre de brut au Moyen-Orient.
"Sur la base de meilleures données économiques en provenance des États-Unis et de la Chine, les perspectives de demande (de pétrole) se sont significativement éclaircies", expliquaient les analystes de Commerzbank.
Une série d'indicateurs économiques publiés mercredi et jeudi démontrant la vigueur de la conjoncture économique aux États-Unis a alimenté l'optimisme des investisseurs quant à la demande énergétique du premier consommateur de pétrole au monde.
Ainsi, le produit intérieur brut (PIB) de la première économie mondiale a progressé plus que prévu au deuxième trimestre (+1,7%, contre une hausse attendue à 1,1%) tandis que les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé la semaine achevée le 27 juillet pour s'établir au plus bas depuis janvier 2008.
"De bonnes données sur le marché du travail américain vont probablement donner un nouveau coup de fouet aux prix" du brut, estimaient les analystes de Commerzbank au sujet du très attendu rapport mensuel sur l'emploi et le chômage aux États-Unis, dont la publication est prévue ce vendredi à 12H30 GMT.
Autre source de soutien pour les cours jeudi, la production manufacturière en Chine a enregistré une progression surprise en juillet par rapport à juin, selon l'indice PMI des directeurs d'achats officiel. La deuxième économie mondiale absorbe environ 10% de la production mondiale de brut.
Parallèlement, la persistance des risques du côté de l'approvisionnement de brut au Moyen-Orient a également joué en faveur d'une hausse des cours du pétrole ces derniers jours.
Ainsi, les exportations de pétrole en Libye ont chuté de plus de 70%, en raison de la fermeture des principaux terminaux pétroliers du pays lors de mouvements de protestation, avait annoncé le gouvernement mercredi.
Cette chute des exportations est la plus importante depuis la reprise de l'activité pétrolière après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011.
Enfin, la crise politique en Égypte, où plus de 250 personnes ont été tuées dans divers affrontements depuis fin juin, continuait de peser sur les cours du brut.
L'Égypte n'exporte pas de pétrole mais c'est un important pays de transit du brut en provenance d'Afrique du Nord et de la région du Golfe.
afp/al
(AWP / 02.08.2013 12h33)