Le brut progresse nettement, regain d'optimisme sur la demande
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 109,29 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,59 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 2,50 dollars à 107,53 dollars.
Les prix du brut sont montés en cours d'échanges européens à 109,45 dollars à Londres et 107,53 dollars à New York, leurs plus hauts niveaux depuis respectivement les 16 et 22 juillet.
"De bons indicateurs macroéconomiques américains et chinois ainsi qu'une nouvelle baisse des stocks de brut au terminal de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis) ont permis aux prix du pétrole d'engranger des gains importants" mercredi puis jeudi, commentaient les analystes de Commerzbank.
En effet, le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis a progressé plus que prévu au deuxième trimestre, la croissance du pays s'établissant à 1,7% sur un an contre une hausse attendue de 1,1% seulement.
Sur le marché très surveillé de l'emploi américain, l'enquête mensuelle de la société de services informatiques ADP a montré mercredi une progression plus nette qu'attendue des embauches en juillet dans le secteur privé, et jeudi une baisse surprise des nouvelles inscriptions aux allocations chômage lors de la semaine achevée le 27 juillet.
Des indicateurs manufacturiers encourageants publié jeudi soutenaient les cours des deux côtés de l'océan Atlantique, notait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
En juillet, le secteur manufacturier en zone euro a renoué avec la croissance, tandis que l'activité des industries manufacturières aux États-Unis a accéléré plus que prévu.
La Réserve fédérale américaine (Fed) a par ailleurs réitéré mercredi son intention de poursuivre en l'état sa politique de soutien à l'économie.
Les mesures de soutien de la Fed, qui passent notamment par des injections massives de liquidités dans le système financier américain (à hauteur de 85 milliards de dollars par mois), ont pour effet de stimuler les investissements dans les actifs les plus risqués, comme les matières premières, ainsi que de diluer la valeur du dollar.
La baisse du billet vert rend plus attractifs les achats de brut, libellés en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Autre source de soutien pour les cours, la production manufacturière en Chine a enregistré une progression surprise en juillet par rapport à juin, selon l'indice PMI des directeurs d'achats officiel.
En outre, si les stocks de brut et d'essence aux États-Unis ont enregistré la semaine dernière une hausse inattendue, les stocks de brut au terminal de Cushing sont tombés à leur plus bas niveau depuis avril 2012, relevait-on chez Commerzbank.
Ces stocks ont ainsi diminué de près de 10 millions de barils depuis janvier quand ils avaient atteint 51,7 millions de barils, un record depuis que le début du recensement des ces stocks en 2004.
afp/rp
(AWP / 01.08.2013 18h31)