Le brut porté à New York par de bons indicateurs américains
Vers 13H10 GMT/15h10 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre, qui avait déjà grimpé de 1,95 dollar mercredi, s'affichait en hausse de 2,11 dollars à 107,14 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Le marché est en grande forme", a relevé Matt Smith de Schneider Electric.
Il a enregistré un regain de vigueur après la publication d'un net recul des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis pour la semaine close le 27 juillet, "à leur plus bas niveau depuis janvier 2008", a souligné M. Smith.
Combiné à l'annonce mercredi d'une progression plus forte que prévu du produit intérieur brut (PIB) des États-Unis au deuxième trimestre, à 1,7% sur un an, cet indicateur "laisse entrevoir de bons chiffres dans le rapport mensuel sur l'emploi américain" attendu vendredi et particulièrement surveillé par le marché, a ajouté l'analyste.
Mais les cours étaient déjà en hausse avant la diffusion de cet indicateur, grâce notamment "à la rhétorique très accommodante de la Fed" qui a réitéré mercredi son intention de poursuivre en l'état sa politique de soutien à l'économie, a noté M. Smith.
Les mesures de soutien de la Fed, qui passent notamment par des injections massives de liquidités dans le système financier américain (à hauteur de 85 milliards de dollars par mois), ont pour effet de stimuler les investissements dans les actifs les plus risqués, comme les matières premières, ainsi que de diluer la valeur du dollar.
La baisse du billet vert rend plus attractifs les achats de brut, libellés en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Autre facteur de nature à stimuler la demande en énergie, et donc à faire monter les cours du brut: les autorités chinoises ont indiqué que la production manufacturière dans le pays, deuxième consommateur mondial de brut, avait légèrement progressé en juillet par rapport à juin, alors que les économistes tablaient sur une contraction.
"Le marché s'inquiète aussi de risques de perturbations de l'offre" après l'annonce d'une chute de 70% des exportations de pétrole en Libye en raison de sit-in et mouvements de protestation ayant provoqué la fermeture des principaux terminaux pétroliers du pays, a indiqué Phil Flynn, de Price Futures Group.
En outre, si les stocks de brut et d'essence aux États-Unis ont enregistré la semaine dernière une hausse inattendue, les stocks de brut au terminal de Cushing sont tombés à leur plus bas niveau depuis avril 2012.
Cette "chute des réserves à Cushing apporte aussi du soutien au marché", a indiqué M. Flynn.
afp/rp
(AWP / 01.08.2013 15h31)