Le brut progresse, aidé par de bons indicateurs américains
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 107,03 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 12 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 1,18 dollar, à 104,26 dollars.
"Le WTI a progressé mercredi grâce (notamment) à une croissance meilleure qu'attendu aux États-Unis", commentait Ben Pullman, analyste chez CMC Markets.
Le Produit intérieur brut (PIB) des États-Unis a progressé plus que prévu au deuxième trimestre, selon une première estimation publiée mercredi, sa croissance s'établissant à 1,7% en rythme annualisé contre 1,1% attendu par les analystes.
Ces chiffres étaient de nature à alimenter les espoirs de voir la demande de brut aux États-Unis, le plus gros pays consommateur au monde, se reprendre.
De plus, le secteur privé américain a enregistré en juillet 200'000 créations d'emplois nets, des chiffres de bon augure avant la publication du rapport officiel mensuel sur l'emploi et le chômage dans le pays, un indicateur majeur pour évaluer la santé de la première économie mondiale.
Mais la prudence restait de mise sur le marché, alors que l'attention des investisseurs se tournaient vers "les nouvelles macroéconomiques prévues jusqu'à la fin de la semaine, avec en particulier le communiqué de la Fed mercredi", mais aussi jeudi des indicateurs d'activité en Chine, aux États-Unis et dans la zone euro, commentait Andrey Kryuchenkov, analyste chez VTB Capital.
La Fed devait annoncer mercredi à 18H00 GMT, à l'issue d'une réunion de deux jours de son Comité de politique monétaire (FOMC), sa décision sur les taux d'intérêt, qui devraient rester inchangés, mais les investisseurs guetteront surtout tout commentaire sur la trajectoire des taux et les perspectives de l'économie américaine.
La Fed devrait dans l'immédiat poursuivre en l'état son soutien exceptionnel à la reprise mais la vigueur de l'expansion économique alimentera sans nul doute le débat sur le calendrier d'une prochaine réduction des injections de liquidités dans le système financier, actuellement à hauteur de 85 milliards de dollars par mois.
Sur le plan des fondamentaux du marché (offre et demande), les opérateurs faisaient peu de cas de la hausse inattendue des stocks américains de brut lors de la semaine achevée le 26 juillet.
Selon les chiffres du Département de l'Énergie (DoE) diffusés mercredi, les réserves de brut se sont étoffées de 400'000 barils, après avoir dégringolé de quelque 30 millions de barils sur les quatre semaines précédentes.
Les réserves d'essence ont également progressé de façon inattendue, grimpant de 800'000 barils, tandis que les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont pour leur part connu une baisse surprise, diminuant de 500'000 barils.
La hausse des stocks de brut et d'essence, de nature à alimenter des inquiétudes sur la consommation américaine, était quelque peu éclipsée par la hausse de la demande sur les quatre dernières semaines.
"La demande reste robuste", avec une hausse de 3,7% par rapport à la même période un an auparavant, grâce notamment à une forte hausse de la demande d'essence et de produits distillés, soulignait Torbjorn Kjus, analyste chez DNB.
afp/rp
(AWP / 31.07.2013 18h31)