Le brut ouvre en baisse à New York, inquiet pour la demande
Vers 13H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre perdait 69 cents, à 103,86 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A la veille d'une estimation sur la croissance du produit intérieur brut aux Etats-Unis pour le deuxième trimestre, "les opérateurs craignent de voir un chiffre évoluant autour de 1%" contre 1,8% au premier trimestre, signalant un ralentissement de l'économie américaine au printemps, a remarqué John Kilduff de Again Capital.
Cette perspective "rend les opérateurs nerveux" concernant les perspectives de demande en brut du premier consommateur de pétrole de la planète, alors que la deuxième économie mondiale, la Chine, inquiète également, et cela provoque "des mouvements de vente du WTI", a-t-il noté.
Les opérateurs s'armaient en outre de prudence avant l'ouverture mardi de deux jours de réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Le marché "s'attend à ce que la Fed maintienne à des niveaux historiquement bas son taux d'intérêt directeur et continue à prôner le rachat de quelque 85 milliards de dollars d'actifs par mois" pour stimuler une économie américaine encore éloignée de ses objectifs de reprise, a avancé Bob Yawger de Mizuho Securities.
Mais les opérateurs scruteront en revanche avec davantage d'appréhension "tout signe susceptible d'indiquer qui sera le remplaçant" de Ben Bernanke, a-t-il ajouté, considérant pour acquis le départ du président de la Fed.
Sur le front géopolitique, en dépit de la montée des tensions en Egypte, où de nouvelles manifestations de partisans du président déchu Mohamed Morsi sont prévues mardi pour réclamer son retour au pouvoir, "le marché reste à l'affût de nouvelles raisons de monter", a estimé M. Kilduff.
En effet, "des rumeurs sur une explosion survenue dans la nuit au Canal de Suez ont été démenties par les militaires égyptiens", a noté Phil Flynn, de Price Futures Group. Et malgré l'escalade de la violence dans ce pays clef pour l'approvisionnement en brut au Moyen-Orient, le marché ne voit pas de nouveaux risques de perturbation dans la région susceptible de faire monter davantage les prix.
afp/rp
(AWP / 30.07.2013 15h43)