Le brut ouvre en baisse à New York, fragilisé par la Chine
Vers 13H15 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre perdait 61 cents, à 104,88 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"De la même façon que l'Arabie saoudite est un pays clé en ce qui concerne la production, la Chine est un pays clé pour la demande, pour estimer les perspectives de consommation au niveau mondial", a rappelé John Kilduff, d'Again Capital.
Or, "les données économiques en provenance de Pékin ont été mauvaises toute la semaine", a-t-il souligné.
Et la dernière information en date n'était pas de nature à rassurer les acteurs du marché: la Chine a demandé aux entreprises de quelque 19 secteurs, dont celui du ciment ou de l'acier, de réduire leur capacité de production.
Au total, ce sont quelque 1.300 entreprises qui devront, sur ordre du ministère chinois de l'Industrie, fermer leurs unités de production les plus anciennes d'ici à septembre et éliminer leurs capacités de production excédentaires d'ici à la fin de l'année.
"Même si c'est peut-être une bonne décision à moyen terme pour l'économie chinoise, son impact immédiat sur la demande énergétique encourage aujourd'hui les investisseurs à vendre", a souligné Matt Smith de Schneider Electric.
La mesure proposée par Pékin relègue au second plan, selon lui, les inquiétudes géopolitiques liées à la situation au Moyen-Orient, importante zone de production de brut.
Des centaines de Tunisiens ont en effet de nouveau manifesté vendredi à Tunis pour réclamer la chute du gouvernement dirigé par les islamistes d'Ennahda au lendemain de l'assassinat du député de l'opposition de gauche Mohamed Brahmi.
"N'oublions pas que c'est en Tunisie que le Printemps arabe a commencé fin 2010", a rappelé M. Smith.
Les investisseurs gardent également en tête que la situation en Chine assombrit les perspectives de demande mondiale de brut, alors que dans le même temps la production américaine ne cesse d'augmenter.
Selon le département américain de l'Energie, les États-Unis ont pompé 7,55 millions de barils par jour la semaine terminée le 19 juillet, soit le plus haut niveau depuis fin 1990.
afp/al
(AWP / 26.07.2013 16h16)