Le brut recule, plombé par des inquiétudes sur la Chine
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 106,90 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,52 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance, dont c'est le deuxième jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 1,92 dollar, à 105,31 dollars.
La banque HSBC a annoncé mercredi que la Chine, la deuxième économie mondiale, a enregistré en juillet la plus forte contraction de sa production manufacturière depuis onze mois, l'indice provisoire PMI des directeurs d'achat publié par la banque tombant à 47,7 contre 48,2 en juin.
Un chiffre supérieur à 50 marque une expansion de l'activité manufacturière, tandis qu'un indice inférieur à ce seuil signale une contraction.
Ce chiffre "plus mauvais qu'attendu est vu comme un nouveau signe que la croissance du géant économique perd de la vélocité", commentait Jonathan Sudaria, analyste chez Capital Spreads.
Cependant, ces inquiétudes étaient quelque peu tempérées par le fait que le Premier ministre Li Keqiang a récemment indiqué que Pékin "ne permettrait pas" à la hausse du Produit intérieur brut (PIB) de descendre sous le seuil de 7%, et qu'un niveau de 7,5% (niveau enregistré au deuxième trimestre) était un objectif "raisonnable", correspondant aux exigences d'une stabilisation de l'emploi.
De plus, les investisseurs continuaient d'engranger quelques bénéfices après la forte progression des cours de l'or noir la semaine dernière, notaient des analystes.
Les investisseurs digéraient par ailleurs la baisse un peu plus marquée que prévu (-2,8 millions de barils contre les -2,1 millions attendus) des réserves de brut aux États-Unis, selon les chiffres publiés par le département américain de l'Énergie (DoE) pour la semaine achevée le 19 juillet.
En outre, les réserves d'essence ont enregistré un recul surprise, baissant de 1,2 million de barils contre une hausse de 1.6 million de barils attendue, tout comme les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) qui se sont repliés de 1,4 million de barils contre une hausse de 900'000 barils prévue.
Ces chiffres étaient de nature à confirmer une "progression soutenue de la demande", observait Fawad Razaqzada, analyste chez GFT Markets.
Mais comme le faisait remarquer Michael Hewson, analyste chez CMC Markets, cette baisse ne permettait pas aux cours de pétrole de se redresser, "car le marché était déjà orienté en nette baisse, tirant son inspiration des chiffres chinois".
afp/rp
(AWP / 24.07.2013 18h31)