Le brut recule à New York, hésitant avant les stocks de brut aux USA
Vers 13H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre, dont il s'agissait du deuxième jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 66 cents, à 106,57 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le manque d'enthousiasme des investisseurs sur le marché de l'or noir à New York dans la matinée reflétait, selon les analystes, les interrogations du marché sur l'ampleur du recul anticipé des réserves de brut américain.
Alors que certains opérateurs spéculaient sur un nouveau plongeon de ces stocks après trois semaines consécutives de nette chute, l'annonce mardi soir par la fédération professionnelle américaine API --qui publie ses propres statistiques-- d'une baisse de 1,4 million de barils la semaine dernière, a déçu.
"A côté des feux d'artifices des derniers rapports, ce petit recul apparaît comme un crachat dans un verre d'eau", a estimé Bob Yawger, de Mizuho Securities.
Les réserves de brut avait dégringolé depuis fin juin de 27 millions de barils, sur fond d'une augmentation de la demande des raffineries et des consommateurs américains et d'améliorations logistiques dans l'acheminement de brut aux Etats-Unis.
Selon des experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le département de l'Énergie américain (DoE) devrait faire état dans la matinée d'une baisse plus importante, de 2,1 millions de barils de brut au cours de la semaine précédente mais d'une hausse de 900'000 barils des stocks d'essence et de 1,6 million de barils pour les produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage).
Sur le front de la demande, l'annonce d'un nouveau recul de la production manufacturière en Chine faisait craindre une baisse de la demande énergétique de la deuxième économie mondiale et accentuait le peu d'appétit des courtiers pour les achats de brut dans la matinée, a par ailleurs remarqué Matt Smith, de Schneider Electric.
La Chine a enregistré en juillet la plus forte contraction de sa production manufacturière depuis onze mois, selon la banque HSBC, l'indice provisoire PMI des directeurs d'achat tombant à 47,7 contre 48,2 en juin.
Un chiffre supérieur à 50 marque une expansion de l'activité manufacturière, tandis qu'un indice inférieur à ce seuil signale une contraction.
afp/rp
(AWP / 24.07.2013 15h49)