Le brut baisse un peu, craintes sur la demande chinoise
Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 107,81 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 61 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance, dont c'est le deuxième jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 10 cents, à 107,13 dollars.
La banque HSBC a annoncé mercredi que la Chine a enregistré en juillet la plus forte contraction de sa production manufacturière depuis onze mois, l'indice provisoire PMI des directeurs d'achat publié par la banque tombant à 47,7 contre 48,2 en juin.
Un chiffre supérieur à 50 marque une expansion de l'activité manufacturière, tandis qu'un indice inférieur à ce seuil signale une contraction.
Ce chiffre "plus mauvais qu'attendu est vu comme un nouveau signe que la croissance du géant économique perd de la vélocité", commentait Jonathan Sudaria, analyste chez Capital Spreads.
Cependant, ces inquiétudes étaient quelque peu tempérées par le fait que le Premier ministre Li Keqiang a récemment indiqué que Pékin "ne permettrait pas" à la hausse du Produit intérieur brut (PIB) de descendre sous le seuil de 7%, et qu'un niveau de 7,5% (niveau enregistré au deuxième trimestre) était un objectif "raisonnable", correspondant aux exigences d'une stabilisation de l'emploi.
Les investisseurs continuaient par ailleurs d'engranger quelques bénéfices après la forte progression des cours de l'or noir la semaine dernière et avant la publication mercredi des chiffres hebdomadaires des réserves américaines de pétrole, après trois semaines consécutives de très net recul de ces stocks.
Selon des experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le département de l'Énergie américain (DoE) devrait faire état d'une nouvelle chute de 2,1 millions de barils de brut au cours de la semaine précédente, portant la baisse à quelque 30 millions de barils en quatre semaines seulement.
La forte hausse de la demande et une augmentation des cadences des raffineries ont porté depuis début juillet les cours du WTI.
Mais les stocks d'essence devraient pour leur part s'être étoffés de 900'000 barils et ceux de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) avoir augmenté de 1,6 million de barils, des chiffres de nature à alimenter un regain d'inquiétude sur la demande américaine d'or noir en pleine saison estivale de grands déplacements automobiles.
afp/rp
(AWP / 24.07.2013 12h46)