Le brut monte à New York, le marché parie sur une baisse des stocks US
(reprise de la veille)
New York - Les cours du brut ont terminé en légère hausse mardi à New York et à Londres, dans un marché peu décidé, spéculant sur une nouvelle baisse des réserves de brut aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d'or noir.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a grappillé 29 cents et clôturé à 107,23 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a terminé à 108,42 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 27 cents par rapport à la clôture de lundi.
Après une ouverture en nette baisse, les prix de l'or noir coté à New York ont regagné en vigueur, portés par l'anticipation croissante par le marché d'une nouvelle baisse des stocks de brut aux Etats-Unis, après trois semaines consécutives de très net recul.
"Ces spéculations ont donné un coup d'arrêt au mouvement de baisse" déclenché par des prises de bénéfices après une envolée la semaine dernière du WTI, qui a brièvement "atteint la parité avec le baril de Brent", a souligné Matt Smith, de Schneider Electric.
Le cours du contrat de brut américain pour livraison en août était monté jusqu'à 109,32 dollars en séance vendredi, un sommet depuis seize mois, dépassant le Brent pour la première fois depuis trois ans, avant de terminer à seulement deux cents sous le brut londonien.
Selon des experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le département de l'Energie américain (DoE) devrait faire état d'une nouvelle chute de 2,1 millions de barils de brut au cours de la semaine précédente, d'une hausse de 900'000 barils des stocks d'essence et d'un bond de 1,6 million de barils des stocks de produits distillés.
Au total, en raison d'une amélioration des moyens logistiques d'acheminement du brut vers les raffineries du Golfe du Mexique, et d'un regain de vigueur de la demande --en pleine saison de grands déplacements estivaux en voiture aux Etats-Unis-- les réserves se seraient, selon ces attentes, repliées de quelque 30 millions de barils en quatre semaines seulement.
"Il est difficile, dans ce contexte, de voir les prix du pétrole américain baisser beaucoup", a relevé David Bouckhout, de TD Securities, même si le WTI est promis, selon lui, à plus long terme, à un petit mouvement de correction technique.
Les prix ont également reçu le soutien, sur le plan géopolitique, d'une nouvelle flambée des tensions en Egypte, un pays crucial pour le transport et les échanges d'or noir au Moyen-Orient. De nouveaux affrontements entre partisans et adversaires du président islamiste déchu Mohamed Morsi y ont fait dix morts en moins de 24 heures.
D'autre part, des déclarations du Premier ministre chinois Li Keqiang sur la nécessité de maintenir la croissance économique au moins au-dessus de 7%, laissant anticiper "de nouvelles mesures de soutien à l'économie" du second consommateur de brut, ont contribué à nourrir l'optimisme du marché, selon M. Smith.
afp/rp
(AWP / 24.07.2013 06h21)