Le brut se replie à New York mais monte à Londres
Vers 16H00 HEC (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 108,45 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 30 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 22 cents, à 106,72 USD.
Le pétrole coté à New York continuait d'être pénalisé en fin d'échanges européens par des prises de bénéfices, après avoir atteint vendredi dernier un plus haut depuis 16 mois.
Dopé par un fort recul des stocks pétroliers américains, dû à une hausse de la demande et une augmentation de la cadence des raffineries, le prix du WTI a fortement augmenté depuis début juillet, dépassant même le Brent vendredi en séance pour la première fois depuis août 2010.
Mais mardi, les opérateurs restaient prudents, dans l'attente des statistiques hebdomadaires du DoE, qui doit communiquer mercredi à 16H30 HEC le niveau des stocks américains de pétrole pour la semaine terminée le 17 juillet.
Selon l'analyste Addison Armstrong, chez Tradition Energy, les stocks de brut devraient avoir baissé de 3,5 millions de barils tandis que les réserves d'essence - particulièrement surveillées en cette période estivale de grands déplacements automobiles - et de produits distillés (qui incluent le gazole et le fioul de chauffage) devraient avoir augmenté de respectivement 2,2 mio et 2,5 mio de barils.
La semaine dernière, le DoE avait fait état d'une chute des stocks de brut de 6,9 mio de barils, s'additionnant à un recul de près de 20 mio les deux semaines précédentes.
Une nouvelle baisse des stocks de brut soutiendrait les prix du WTI à leurs niveaux actuels, mais seulement si elle s'accompagne d'un recul similaire des stocks d'essence et de produits distillés, prévenait Kash Kamal, analyste chez Sucden.
Car si ces deux derniers types de réserves ne reculent pas, "la cadence des raffineries pourrait ralentir", ajoutait-il.
Lors de la semaine terminée le 12 juillet, le DoE avait rapporté que les raffineries fonctionnaient à 92,8% de leur capacité, soit leur rythme le plus élevé depuis 2007 selon les analystes d'Unicredit.
afp/dg
(AWP / 23.07.2013 18h34)