Le brut recule à New York, pénalisé par des prises de bénéfices
Vers 13H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre, dont il s'agissait du premier jour de cotation, perdait 80 cents à 106,14 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Nous avons reçu une telle série de statistiques de la part des autorités américaines ces dernières semaines sur l'état des stocks aux Etats-Unis que le marché en est venu à s'inquiéter, brièvement, d'une éventuelle perturbation passagère de l'offre" sur le continent nord-américain, a relevé John Kilduff, de Again Capital.
Le département de l'Energie américain (DoE) avait fait état d'une dégringolade de quelque 27 millions de barils de brut aux Etats-Unis au cours des trois dernières semaines, le fruit d'une amélioration des moyens logistiques d'acheminement du brut vers les raffineries du Golfe du Mexique, et d'un regain de vigueur de la demande.
Dans ce contexte, le cours du contrat de brut américain pour livraison en août était monté jusqu'à 109,32 dollars en séance vendredi, un sommet depuis seize mois, dépassant le Brent pour la première fois depuis trois ans, avant de terminer à seulement deux cents sous le brut londonien.
"Cette nervosité se dissipe désormais peu à peu à mesure que le marché se rend compte que ces craintes sont sans fondement" et que le pays reste très abondamment approvisionné en brut, a poursuivi M. Kilduff.
Et, sur le plan technique, le recul des cours de l'or noir était accentué mardi par un changement de contrat de référence pour le WTI.
Mais "le bond des prix du WTI --et un bref saut vers la parité avec les prix du Brent-- n'est pas forcément terminé, car l'on anticipe un nouveau recul des réserves de brut dans le pays, qui pourrait avoir cédé quelque 30 millions de barils" en un mois, a estimé Matt Smith, de Schneider Electric.
Le rapport hebdomadaire du DoE sur les stocks de brut du premier consommateur mondial de pétrole était attendu mercredi dans la matinée.
Sur le front de l'offre au Moyen-Orient, les inquiétudes persistaient avec une nouvelle flambée des violences en Egypte, où de nouveaux affrontements entre partisans et adversaires du président islamiste déchu Mohamed Morsi ont fait dix morts en moins de 24 heures.
afp/rp
(AWP / 23.07.2013 15h46)