Le brut recule après un indicateur américain décevant
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 107,85 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 22 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 88 cents à 107,17 dollars.
"Les prix du brut américain ont reculé (lundi) après-midi, les chiffres décevants sur les reventes de logements aux États-Unis ayant provoqué un accès de faiblesse après les plus hauts (atteints par le WTI) la semaine dernière", résumait Michael Hewson, chez CMC Markets.
En effet, les ventes de logements anciens aux États-Unis ont accusé un recul surprise en juin, selon des chiffres publiés lundi par l'Association nationale des agents immobiliers américains (NAR).
Les reventes de logements ont baissé de 1,2% pour s'établir à 5,08 millions en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières alors que la prévision médiane des analystes tablait sur des ventes en hausse de 1,9% à 5,28 millions.
Le WTI ayant grimpé jusqu'à 109,32 dollars vendredi en cours de séance, un plus haut depuis le 1er mars 2012, "il est normal d'observer un léger recul", expliquait Robert Yawger de Mizuho Securities USA.
La très forte progression du WTI ces dernières semaines - due à l'optimisme des investisseurs sur la demande américaine de brut et aux améliorations logistiques faisant baisser les stocks du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre sud des États-Unis) - a permis à la référence américaine de dépasser le Brent en séance pour la première fois depuis près de trois ans vendredi.
Enfin, les prix du pétrole ployaient sous l'effet de corrections techniques.
"Le contrat pour livraison en août expire ce lundi et le prix de ce contrat est plus élevé que celui pour livraison en septembre, qui est lui-même plus élevé que le coût du baril pour livraison en octobre", ce qui "incite les courtiers à vendre leurs stocks pour profiter des prix plus élevés", détaillait M. Yawger.
afp/rp
(AWP / 22.07.2013 18h31)