Le brut hésite à l'ouverture à New York, reprenant son souffle
Vers 13H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août, dont c'est le dernier jour de cotation, lâchait 13 cents, à 107,92 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) après avoir débuté en hausse.
Le pétrole new-yorkais, qui avait dépassé le Brent londonien vendredi pour la première fois depuis août 2010, évolue toujours en dents de scie face à son concurrent.
"De nouveau, le WTI tente de retrouver sa stature de baril de référence au niveau mondial et du G20", le groupe des grands pays industrialisée et émergents, a remarqué Phil Flynn de Price Futures Group.
L'or noir américain, qui évoluait historiquement au dessus du Brent en raison de sa qualité légèrement supérieure, souffrait depuis trois ans d'une décote à cause de l'engorgement à Cushing dans l'Oklahoma (centre sud des États-Unis) du brut servant de référence pour le WTI.
Mais des améliorations logistiques ont permis de faciliter le transport du brut vers les raffineries du Golfe du Mexique, permettant de revitaliser la commercialisation du baril américain.
Parallèlement, "l'anticipation d'une salve d'indicateurs principalement sur le front de l'immobilier, signe d'une amélioration de l'économie américaine," contribue de façon générale à la montée du prix du pétrole américain, a remarqué Matt Smith de Schneider Electric.
Mais le marché ayant grimpé jusqu'à 109,32 dollars vendredi en cours de séance, un plus haut depuis le 1er mars 2012, "il est normal d'observer un léger recul", a relevé Robert Yawger de Mizuho Securities USA. "La vitesse et l'ampleur de la montée du prix du WTI ces derniers jours est vraiment impressionnante."
Les opérateurs du marché sont par ailleurs sensibles à des raisons techniques, selon lui. "Le contrat pour livraison en août expire ce lundi et le prix de ce contrat est plus élevé que celui pour livraison en septembre, qui est lui-même plus élevé que le coût du baril pour livraison en octobre", a-t-il expliqué . "Cela incite les courtiers à vendre leurs stocks pour profiter des prix plus élevés", a ajouté M. Yawger.
afp/rp
(AWP / 22.07.2013 15h51)