Le brut monte, toujours porté par l'optimisme sur la demande US
Vers 10H25 GMT (12H25 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 108,32 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 25 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août, dont c'est le dernier jour de cotation, gagnait 55 cents, à 108,60 dollars.
Après avoir clôturé à seulement deux cents sous le Brent vendredi, la référence américaine dépassait le pétrole coté à Londres lundi en cours d'échanges européens.
Porté par l'optimisme des investisseurs sur la progression de la demande américaine de pétrole et le désengorgement du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma), le WTI est repassé au-dessus du Brent vendredi en séance pour la première fois depuis près de trois ans.
Pour Jonathan Sudaria, chez Capital Spreads, cette performance du WTI est notamment due à la différence entre la vigueur de la reprise économique aux États-Unis - qui absorbent un cinquième de la production mondial de brut - et l'état de la conjoncture en Europe.
Chez Marex Spectron, les analystes pointaient quant à eux la forte demande des raffineries américaines ces dernières semaines, au moment où la demande d'essence est forte en pleine saison estivale des déplacements automobiles.
Cette demande a participé à la forte chute des stocks de pétrole aux États-Unis ces dernières semaines. Ces réserves, qui avaient atteint des niveaux records en plus de 80 ans fin mai (397,6 millions de barils), selon un barème mensuel du ministère de l'Énergie américain (DoE), ont dégringolé de 27 millions de barils en trois semaines.
Du coup, de plus en plus d'investisseurs financiers parient que les prix du pétrole vont monter, pointaient les analystes de Commerzbank sur la base des données du régulateur américain CFTC.
Selon les experts de la banque allemande, le Brent, dont la progression a été plus faible que celle du WTI ces dernières semaines, pourrait bientôt profiter de "risques sur l'offre".
"Le Soudan du sud va de nouveau arrêter sa production de pétrole fin juillet (...) à cause de tensions avec le Soudan qui possède les oléoducs nécessaires au transport du brut", expliquaient-ils.
Le Soudan du sud a hérité de 75% des réserves de pétrole lors de la partition en juillet 2011 mais dépend des infrastructures soudanaises pour exporter son or noir.
afp/rp
(AWP / 22.07.2013 12h55)