Le brut grimpe, dopé par l'optimisme sur la demande américaine
Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 108,80 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 10 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août prenait 40 cents, à 108,44 USD, un sommet depuis début mars 2012.
"Des données économiques américaines meilleures que prévues et une forte réduction des stocks de pétrole aux États-Unis ces dernières semaines propulsent le WTI", expliquaient les analystes de Commerzbank.
Au total, les stocks américains de brut ont reculé de près de 27 millions de barils au cours des trois dernières semaines, ce que les investisseurs estiment encourageant pour la demande américaine d'or noir.
De plus, plusieurs indicateurs économiques américains publiés jeudi, dont une baisse prononcée des inscriptions hebdomadaires au chômage, ont également alimenté l'optimisme des opérateurs.
Du coup, l'écart entre le Brent et le WTI s'est considérablement resserré ces derniers jours, pour atteindre moins d'un dollar jeudi à la clôture. Vers 10H00 GMT vendredi, il s'établissait à moins de 50 cents.
Grâce à de nettes améliorations logistiques pour l'acheminement du brut stocké au terminal pétrolier de Cushing dans l'Oklahoma (centre sud des États-Unis) vers le Golfe du Mexique, "le WTI se reconnecte peu à peu au marché mondial du brut", expliquait Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Alors qu'il évoluait historiquement au dessus du Brent, en raison de sa qualité légèrement supérieure, le WTI souffre d'une décote depuis l'été 2010, à cause de l'engorgement du brut à Cushing.
Le manque d'oléoducs pour transporter le pétrole arrivant du Canada et du nord des États-Unis vers les raffineries du Golfe du Mexique oblige à utiliser des moyens de transports plus coûteux (route, rail ou fleuve).
"La moindre congestion à un centre, où est stocké la matière première servant de base au contrat à terme (comme c'est le cas du WTI à Cushing), est baissier" pour le cours de ce contrat, expliquait Tamas Varga, du courtier PMV.
Or, les stocks de brut à Cushing sont passés de 52 millions de barils en janvier à 46 millions de barils la semaine dernière, rappelait Tamas Varga.
afp/jh
(AWP / 19.07.2013 13h07)