Le brut aidé à New York par une chute des stocks de brut aux USA
(reprise de la veille)
New York - Les cours du pétrole ont terminé en légère hausse mercredi à New York après l'annonce d'une chute plus importante que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis et des propos mesurés du patron de la banque centrale américaine.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août a gagné 48 cents à 106,48 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a terminé à 108,61 dollars, en hausse de 47 cents par rapport à la clôture de mardi.
Les cours du WTI ont évolué autour de l'équilibre pendant la majeure partie de la séance, avant d'engranger des gains juste avant la clôture.
"Les raisons qui font grimper les prix du brut depuis plusieurs séances sont encore présentes, entre la baisse des stocks de brut aux Etats-Unis ces trois dernières semaines et la persistance d'une prime géopolitique liée à la situation au Moyen-Orient", a relevé Gene McGillian, de Tradition Energy. "Les investisseurs les plus haussiers sont encore aux commandes."
Selon les chiffres du département américain de l'Energie (DoE), les stocks de pétrole brut ont une nouvelle fois chuté bien plus qu'attendu la semaine dernière aux Etats-Unis.
Après avoir dégringolé de près de 20 millions de barils au cours des deux semaines précédentes, les réserves de brut ont reculé de 6,9 millions de barils à 367,00 millions lors de la semaine achevée le 12 juillet, alors que les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires anticipaient une baisse de seulement 2,2 millions de barils.
"Ce n'est pas un déclin aussi fort que les deux précédents et ca n'a pas créé le même choc sur le marché mais cela reste un bon chiffre", a remarqué Tim Evans de Citi.
Toutefois le rapport du DoE a aussi fait état d'une hausse des réserves de produits distillés, de 3,9 millions de barils à 127,7 millions, et surtout d'essence, très surveillées alors que la saison estivale des grands déplacements en voiture bat son plein.
Ces dernières ont augmenté de 3,1 millions de barils, à 224,1 millions de barils, alors que les experts misaient sur une contraction de 400'000 barils.
"On est loin de se retrouver à court de produits raffinés ce qui rend le recul des stocks de brut moins critique", a souligné M. Evans. "Qui a besoin de brut quand il y a déjà plein d'essence?"
Outre les chiffres du DoE, les acteurs du marché guettaient l'intervention de Ben Bernanke devant une commission de la Chambre des représentants du Congrès américain.
Mais le patron de la Fed a réitéré son intention de resserrer prochainement la politique monétaire américaine tout en assurant que rien n'était "prédéterminé" et que toute évolution des mesures de soutien de l'économie dépendrait de la situation économique.
Il a d'ailleurs rassuré les marchés en indiquant qu'une politique monétaire "très accommodante" restait "appropriée dans un futur proche".
Ces propos n'ayant pas apporté d'informations particulièrement nouvelles, les cours du pétrole ont réagi "à l'instar des autres principaux marchés, c'est-à-dire assez peu", a relevé M. Evans.
afp/rp
(AWP / 18.07.2013 06h21)