Le brut monte légèrement après les stocks américains
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 108,43 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 29 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août gagnait 3 cents, à 106,03 dollars.
"Les prix du pétrole continuent d'être soutenus par les inventaires hebdomadaires (des stocks de brut américains) qui ont fait état d'un recul de 6,9 millions de barils, bien au-delà des estimations", estimait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Les réserves de pétrole brut aux États-Unis ont en effet une nouvelle fois chuté bien plus qu'attendu au cours de la semaine terminée le 12 juillet, selon les chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE).
Ces stocks, qui avaient déjà dégringolé de près de 20 millions de barils au cours des deux semaines précédentes, ont reculé de 6,9 millions de barils, alors que les analystes tablaient sur une baisse de seulement 2,2 millions de barils.
Les réserves de produits distillés (dont le fioul de chauffage et le gazole) ont pour leur part grimpé de 3,9 millions de barils, enregistrant une hausse deux fois plus importante que prévu par les analystes, qui misaient sur une progression de 1,7 million de barils.
Enfin, les stocks d'essence, très surveillés alors que la saison estivale des grands déplacements en voiture bat son plein aux États-Unis, ont augmenté de 3,1 millions de barils, alors que les experts misaient sur une contraction de 400'000 barils.
Ce dernier élément était de nature à limiter la hausse des prix du pétrole et donc à expliquer leur faible progression mercredi en fin d'échanges européens puisque n'étant pas de très bon augure pour la demande d'essence aux États-Unis, selon les analystes de Commerzbank.
La demande de brut des États-Unis est très attentivement suivie par les investisseurs, le pays étant le premier consommateur mondial d'or noir.
Par ailleurs, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke a rassuré les marchés mercredi lors de son intervention devant la Commission des services financiers de la Chambre des représentants en indiquant qu'une politique monétaire "très accommodante" restait "appropriée dans un futur proche".
Les mesures de soutien de la Fed à l'économie américaine, qui consistent en d'importantes injections de liquidités et le maintien des taux directeurs très bas, ont tendance à encourager les investissements dans les actifs à risque, tel que le pétrole.
afp/rp
(AWP / 17.07.2013 18h31)