Le brut recule dans l'attente des stocks américains
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 107,80 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 34 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août perdait 52 cents, à 105,48 USD.
Le département américain de l'Énergie (DoE) doit publier ce mercredi à 14H30 GMT son rapport hebdomadaire sur le niveau des stocks américains de pétrole lors de la semaine achevée le 12 juillet.
Ces réserves ont plongé de près de 20 mio de barils au cours des deux semaines précédentes, bien au-delà des attentes des analystes, propulsant les prix du brut à des sommets depuis plusieurs mois.
La semaine dernière, les stocks de pétrole américains auraient reculé de 2,2 mio de barils, selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires.
Les réserves d'essence, très surveillées alors que la saison estivale des grands déplacements automobiles bat son plein, se seraient légèrement contractées de 400'000 barils tandis que les stocks de produits distillés, qui incluent le gazole et le fioul de chauffage, auraient grossi de 1,7 mio de barils.
Selon les analystes de Commerzbank, les prix du brut, surtout celui du WTI, étaient maintenus sous pression mercredi par la "hausse surprise" des stocks d'essence rapportée mardi par la fédération professionnelle américaine API.
L'API, qui publie toujours ses propres statistiques à la veille des données du DoE, a fait état d'une hausse de 2,6 mio de barils des réserves d'essence lors de la semaine dernière.
"Si les données du DoE montraient également une hausse des stocks d'essence et une baisse de la demande, les prix du pétrole chuteraient probablement encore plus", prévenait-on chez Commerzbank.
La demande de pétrole en provenance des États-Unis est très attentivement suivie par les investisseurs, le pays étant le premier consommateur mondial d'or noir.
Par ailleurs, les opérateurs rechignaient à prendre position juste avant l'intervention du président de Fed, Ben Bernanke, qui doit s'exprimer à 14H00 GMT devant la Commission des services financiers de la Chambre des représentants - et jeudi devant le Sénat - pour présenter le rapport semi-annuel de politique monétaire de l'institution.
Les marchés seront à l'affût de la moindre précision sur la mise en oeuvre du calendrier de retrait des injections de liquidités que la Fed réalise chaque mois à hauteur de 85 milliards de dollars.
Tel qu'annoncé il y a un mois, ces injections pourraient ralentir dès la fin de cette année et s'arrêter complètement mi-2014 si tant est que l'embellie de la conjoncture américaine persiste.
Ces mesures de soutien à l'économie américaine ont tendance à soutenir les investissements dans les actifs à risque, tel que le pétrole.
afp/al
(AWP / 17.07.2013 12h32)