Le brut hésite après des données chinoises et américaines
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 108,93 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 12 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 3 cents, à 105,92 USD.
"Les prix du pétrole ont lutté pour trouver une direction (lundi) étant donné la nature contradictoire des données économiques en Chine et aux Etats-Unis", respectivement deuxième et premier consommateurs mondiaux de brut, remarquait Michael Hewson, de CMC Markets.
En début d'échanges européens, les prix du brut se sont appréciés, le Brent marquant même un nouveau plus haut niveau en trois mois, à 109,17 USD.
Cette poussée s'expliquait par les données économiques chinoises relative à la demande des raffineries, qui a "progressé de 5% en juin en rythme mensuel, atteignant un plus haut en quatre mois à 9,6 mio de barils par jour", jugeaient les analystes de Commerzbank.
"La demande chinoise de pétrole est sur la bonne voie pour augmenter de 5% en 2013 comme nous l'avons prévu et les importations devraient augmenter dans la même proportion", abondaient les experts de Barclays.
Deuxième consommateur mondial d'or noir, la Chine absorbe environ 12% de la production mondiale de brut.
Mais, dans un second temps, les prix du pétrole ont reculé, "les données économiques chinoises décevantes ayant affecté le moral des marchés, réduit l'appétit pour le risque et encouragé les investisseurs à prendre leurs bénéfices", expliquait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.
Pékin a en effet a dévoilé lundi un ralentissement de sa croissance économique à 7,5% pour le deuxième trimestre, ce qui n'est pas une surprise pour les analystes mais confirme le ralentissement de la deuxième économie mondiale.
La production industrielle montre notamment des signes d'essoufflement, ayant augmenté de 8,9% en juin contre +9,2% en mai, selon le Bureau national des statistiques (BNS).
"Les faibles données chinoises confirment les inquiétudes d'un ralentissement de l'économie chinoise, ce qui pourrait donner lieu à une baisse de la demande de pétrole au troisième trimestre", poursuivait Myrto Sokou.
Les opérateurs avaient également du mal à analyser les données économiques américaines publiées lundi.
Tandis que les ventes de détail ont progressé en juin à un rythme moins prononcé que prévu par les analystes, l'indice Empire State mesurant l'activité manufacturière de la région de New York s'est redressé bien plus fortement qu'attendu en juillet.
afp/jh
(AWP / 15.07.2013 18h43)