Le brut entraîné à New York par l'essence et l'optimisme du marché
New York - Les cours du pétrole new-yorkais ont terminé en hausse vendredi, entraînés par la forte progression des prix de l'essence aux États-Unis et par l'optimisme des investisseurs sur l'économie américaine et sa demande énergétique.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août a gagné 1,04 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 105,95 dollars.
Sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a terminé à 108,81 dollars, en hausse de 1,08 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Le prix du WTI "a été soutenu par celui de l'essence, qui a progressé de près de 10 cents le gallon en raison de problèmes dans plusieurs raffineries", a indiqué l'analyste indépendant Andy Lipow.
Le prix du galon (3,79 litres) d'essence pour livraison en août a de fait terminé à 3,1175 dollars contre 3,0214 dollars la veille après avoir grimpé jusqu'à 3,1455 dollars.
Au Canada est notamment touchée la raffinerie d'Irving à Saint John (New Brunswick) et aux Etats-Unis sont affectées les raffineries de Philadelphia Energy Solution à Philadelphia (Pennsylvanie), et celle de Motiva à Port Arthur (Texas), a détaillé l'analyste.
Parallèlement, les raffineries nord-américaines "travaillent presque à leur plus haut niveau de capacité de l'année, ce qui stimule la demande en brut", a ajouté M. Lipow.
Propulsé par les tensions politiques en Egypte et la très forte baisse des stocks de brut aux États-Unis, le WTI était déjà en forte progression depuis plusieurs jours, ayant grimpé à un plus haut en 15 mois mercredi avant de marquer une pause jeudi.
"C'était juste une occasion pour les investisseurs d'engranger un peu de bénéfices. On est de nouveau sur une pente ascendante", selon Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion.
Les niveaux historiques atteints jeudi par les indices Dow Jones et S&P 500 à Wall Street "laissent augurer d'une amélioration de l'économie et, par ricochet, d'un regain de la demande de pétrole", a-t-il ajouté.
Les indicateurs américains diffusés dans la journée sont pourtant ressortis mitigés.
Le moral des ménages américains a en effet légèrement reculé en juillet aux Etats-Unis pour s'établir à 83,9, selon la première estimation pour le mois en cours de l'indice de confiance des consommateurs américains publié par l'Université du Michigan, surprenant les analystes qui s'attendaient à une hausse à 85.
Les prix à la production ont en revanche grimpé de 0,8% en juin aux Etats-Unis, atteignant ainsi leur plus haut niveau depuis septembre 2012.
Cet indice a été particulièrement tiré par une hausse des prix de l'énergie, qui ont affiché un progrès de 2,9% le mois dernier après +1,3% en mai.
afp/rp
(AWP / 15.07.2013 06h21)