Le brut hésite après la récente envolée des cours
Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 107,76 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 3 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 19 cents, à 104,72 USD.
"La très forte augmentation du prix du WTI ces derniers jours était exagérée, donc une correction est justifiée", décryptaient les analystes de Commerzbank.
Propulsé par les tensions politiques en Egypte et la très forte baisse des stocks de brut aux Etats-Unis (plus de 20 mio de barils en deux semaines), le WTI avait atteint jeudi son niveau maximum en quinze mois.
"Les investisseurs financiers sont les premiers responsables de cette récente hausse du WTI: ils ont été attirés par la possibilité de faire des profits en raison de l'apparition d'un différentiel négatif entre le prix du contrat à terme sur le WTI et le prix au comptant", ont expliqué les analystes de la banque allemande.
Pour Tamas Varga, chez le courtier PMV, le WTI a également été affecté par la fermeture temporaire de l'oléoduc Seaway, qui transporte le brut de Cushing (Oklahoma) vers le Golfe du Mexique.
Les cours du pétrole étaient enfin pénalisés par le rapport mensuel de l'Agence internationale de l'Energie (AIE), publié jeudi, qui a pronostiqué un déséquilibre entre l'offre et la demande de brut en 2014.
Selon l'AIE, les pays hors Opep devraient en effet accroître leur production de 1,3 mbj, à un plus haut en 20 ans, alors que la demande ne devrait augmenter que de 1,2 mbj en 2014, pour atteindre 92,0 millions de barils par jour.
"Les dernières estimations de l'Agence internationale de l'Energie ne plaident pas en faveur d'une hausse des prix du pétrole, l'AIE prévoyant un marché du pétrole largement approvisionné l'année prochaine", commentaient les analystes de Commerzbank.
afp/al
(AWP / 12.07.2013 12h58)