Le prix du pétrole s'envole après la chute des stocks Américains
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 108,11 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 30 cents par rapport à la clôture de mardi. Vers 13H15 GMT, le Brent a atteint un nouveau maximum en séance depuis le 3 avril 2013, à 108,69 dollars.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance prenait 1,96 dollar, à 105,49 dollars. La référence américaine a marqué vers 15H00 GMT son plus haut en séance depuis le 2 mai 2012, à 105,99 dollars.
Les stocks de pétrole brut ont une nouvelle fois plongé bien plus qu'attendu la semaine dernière aux États-Unis, selon les chiffres hebdomadaires du département américain de l'Énergie (DoE) publiés mercredi.
Les réserves de brut ont dégringolé de 9,9 millions de barils lors de la semaine achevée le 5 juillet, alors que les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires anticipaient un recul bien inférieur, de 2,9 millions de barils.
Ces stocks avaient également enregistré un plongeon surprise la semaine précédente, de 10,3 millions de barils.
En tant que premier consommateur d'or noir de la planète, les États-Unis absorbent un cinquième de la production mondiale de brut. La baisse des réserves est donc interprétée comme un bon signe pour la vigueur de la demande américaine de pétrole.
Selon le DoE, les réserves d'essence, très surveillées alors que la saison estivale des grands déplacements en voiture bat son plein, ont pour leur part reculé de 2,6 millions de barils, alors que les experts misaient sur un recul bien inférieur, de 200.000 barils.
Enfin, les réserves de produits distillés ont grimpé de 3,0 millions de barils, enregistrant une hausse cinq fois plus importante que prévu par les analystes, qui misaient sur une progression de 600.000 barils.
Par ailleurs, les prix du pétrole continuent aussi à être soutenus par la situation tendue en Egypte, rappelaient les analystes de Commerzbank.
Les différents acteurs de la transition politique, commencée après la destitution par l'armée du président Mohamed Morsi il y a une semaine, peinent à se mettre d'accord.
Les Frères musulmans, dont est issu M. Morsi, ont refusé de prendre part au gouvernement du nouveau Premier ministre Hazem Beblawi tandis que la principale coalition laïque en Egypte s'est dite en désaccord avec certaines parties du plan de transition.
La justice égyptienne a ordonné mercredi l'arrestation du Guide suprême et d'autres responsables des Frères musulmans, qui sont accusés d'incitation à la violence, après les heurts sanglants survenus lundi au Caire qui ont fait 51 morts et 435 blessés.
L'Égypte n'exporte pas de pétrole mais est un important pays de transit du brut en provenance d'Afrique du Nord et de la région du Golfe, à cause du canal de Suez et d'un important réseau d'oléoducs.