Le brut ouvre au-dessus des 105 dollars le baril à New York
Vers 13H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août grimpait de 1,84 dollar, à 105,37 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à son plus haut niveau depuis début mai 2012.
Après une clôture au-dessus des 103 dollars le baril la veille, le nouveau seuil de 105 dollars "est un gros chiffre", révélateur de l'appétit des investisseurs pour le brut alors que l'offre semblait montrer des signes de fléchissement aux Etats-Unis, le premier consommateur de brut au monde.
Les investisseurs spéculaient en effet sur un fort recul des réserves de brut aux Etats-Unis, avant la sortie des chiffres hebdomadaires du département de l'Energie américain (DoE) dans la matinée.
Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones tablent sur un recul de 2,9 millions de barils la semaine dernière, assorti d'une baisse de 200.000 barils des réserves d'essence et d'une progression de 600.000 barils pour les produits distillés, qui comprennent le gazole et le fioul de chauffage.
"Mais ce qui a surtout joué ce matin sur les cours est la publication par (la fédération professionnelle) API d'un plongeon de 9,3 millions de barils" des stocks de brut commerciaux, confirmant la tendance à la baisse des réserves américaines après une dégringolade de plus de 10 millions de barils la semaine précédente, a indiqué M. Yawger.
Les rapports de l'API, qui publie traditionnellement ses propres statistiques à la veille du rapport du DoE, sont perçus par le marché comme un bon indicateur avant les chiffres officiels.
Et "cette confiance a été accrue ces dernières semaines car leurs estimations se sont avérées proches de celles du ministère américain", a expliqué M. Yawger.
"Les prix du pétrole continuent aussi à être soutenus par la situation tendue en Egypte", ont souligné les analystes de Commerzbank.
Depuis le renversement par l'armée du président Mohamed Morsi il y a une semaine, les violences ont fait une centaine de morts à travers le pays, dont au moins 51 lors lundi au Caire, et les différents acteurs de la transition politique peinent à se mettre d'accord.
L'Egypte n'exporte pas de pétrole mais c'est un important pays de transit du brut en provenance d'Afrique du Nord et de la région du Golfe.
Les opérateurs s'apprêtaient également à surveiller la publication des minutes de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine vers 18H00 GMT.
rp
(AWP / 10.07.2013 15h45)