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Le brut monte légèrement, soutenu par diverses craintes sur l'offre

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole se maintenaient en légère hausse mardi en cours d'échanges européens, portés par diverses craintes sur l'offre de brut, après avoir expérimenté un net rebond la veille en raison des tensions croissantes en Egypte.

Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 103,09 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 9 cents par rapport à la clôture de lundi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 15 cents, à 98,14 dollars.

L'escalade des tensions en Egypte et une réduction de l'offre (de pétrole) depuis la Libye et le Nigeria font monter les prix du pétrole, résumaient les analystes de Commerzbank.

La crise politique dans laquelle est plongé le pays le plus peuplé du monde arabe s'est aggravée ces derniers jours, après d'énormes manifestions au cours du weekend.

Mardi matin, la présidence égyptienne a rejeté l'ultimatum de l'armée donnant 48 heures à Mohamed Morsi pour satisfaire les demandes du peuple faute de quoi elle imposerait une feuille de route.

Dans la nuit, le ministre des Affaires étrangères, Mohammed Kamel Amr, a annoncé son départ, rejoignant quatre autres ministres, dont celui du Tourisme, démissionnaires depuis la veille.

Au moins 16 personnes ont été tuées dans tout le pays en marge des manifestations. Des affrontements similaires avaient déjà fait huit morts, dont un Américain, la semaine dernière.

Même si l'Égypte n'est pas exportateur de pétrole, le canal de Suez et un certain nombre d'oléoducs en font un important pays de transit pour le pétrole d'Afrique du Nord et de la région du Golfe, soulignait-on chez Commerzbank.

Avec la Syrie en pleine guerre civile, une escalade (des tensions) au Moyen-Orient est un vrai danger, abondait Jonathan Sudaria, analyste chez Capital Spreads.

Les cours du brut bénéficiaient également d'un ralentissement de l'offre d'or noir en provenance de la Libye et du Nigeria.

Des mouvements de protestation observés dans certains sites pétroliers en Libye auraient affecté un tiers de la production libyenne, habituellement d'environ 1,6 million de baril par jour (mbj), estimait Tamas Varga, du courtier PMV.

Enfin, les exportations de pétrole depuis le Nigeria, le plus grand producteur de brut en Afrique, seraient tombées à 1,72 million de barils par jour en août, ce qui serait le plus bas niveau depuis début 2009, rapportaient les analystes de Commerzbank.

Selon la BP Statistical Review of World Energy, le Nigeria représente presque 3% de l'offre mondiale de brut et exportait en moyenne 2,4 mbj en 2012.

Par ailleurs, les opérateurs attendaient avec optimisme la publication des statistiques hebdomadaires des stocks de brut détenus par les États-Unis, prévue pour mercredi.

Les investisseurs anticipent une baisse des stocks et se montrent donc plutôt confiants quant à la demande en cette période estivale synonyme de grands déplacements automobiles, jugeaient les analystes de Saxo Banque.

La semaine dernière, le Département américain de l'Énergie (DoE) avait indiqué que les réserves de pétrole brut aux États-Unis étaient restées stables la semaine achevée le 21 juin, contrairement aux attentes des analystes, qui tablaient sur une baisse.

rp



(AWP / 02.07.2013 12h30)


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