Ouverture en baisse à NY (-1,50 USD), craintes pour la demande nippone
Vers 14h15 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en avril s'échangeait à 99,66 dollars, en repli de 1,50 dollar par rapport à vendredi.
"Le marché réagit clairement au séisme et au tsunami qui ont provoqué des dégâts importants au Japon ainsi que des arrêts ou suspensions de l'activité de certaines raffineries", a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
La fermeture des raffineries va à court terme affecter la demande de brut.
Entre 1,1 million de barils par jour et 1,4 million des capacités de raffinage sont hors service, soit un peu moins d'un tiers de la capacité totale au Japon, a rapporté Hussein Allidina, de Morgan Stanley.
Les importants dégâts occasionnés par la catastrophe et le ralentissement, voire l'arrêt de certaines activités vont également entamer la consommation d'énergie japonaise.
Trois jours après le séisme, la production a été suspendue dans nombre d'usines lundi, les transports perturbés et la consommation d'énergie limitée pour éviter le black-out.
Pas une voiture n'est sortie des chaînes de production des grands constructeurs d'automobiles japonais, Toyota, Honda et Nissan.
"Le marché anticipe que cela prendra du temps de déterminer quelle portion de la demande va être perdue", a observé Andy Lipow.
La suspension des activités de raffinage devrait affecter le marché du gazole en Asie, le Japon exportant habituellement une partie des produits raffinés sortis de ses installations, a ajouté l'analyste.
Le marché s'interrogeait par ailleurs sur les conséquences des problèmes rencontrés dans le parc nucléaire japonais, très fragilisé par le séisme et le tsunami.
Les uns après les autres, les réacteurs endommagés menacent d'échapper à tout contrôle, mais les autorités excluent pour l'heure tout risque d'accident majeur.
Le Japon pourrait utiliser plus de pétrole pour la production d'électricité.
"En 2007, lorsque le séisme de Niigita-Chuestsu-Oku avait provoqué la fermeture de la centrale nucléaire de Kashiwasaki-Kariwa, la capacité de production perdue avait dû être remplacée par d'autres sources comme le charbon, le gaz naturel, les produits pétroliers (et l'utilisation directe de brut)", a noté Adam Sieminski, de Deutsche Bank.
cha
(AWP/14 mars 2011 14h45)