Le brut grimpe, dopé par de bons indicateurs aux États-Unis
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 103,18 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,50 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 1,75 dollar, à 97,25 dollars.
"Les prix du brut ont été poussés à la hausse par les données (économiques) américaines", expliquait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Selon les chiffres diffusés jeudi par le département américain du Travail, les nouvelles inscriptions au chômage aux États-Unis ont reculé pendant la troisième semaine de juin.
De plus, les revenus des ménages américains ont augmenté de 0,5% en mai par rapport à avril, un chiffre supérieur aux attentes des analystes tandis que les dépenses de consommation sont en hausse de 0,3%, un niveau légèrement inférieur aux attentes.
Enfin, les promesses de vente de logements aux États-Unis ont enregistré un fort rebond en mai par rapport au mois d'avril, atteignant leur plus haut niveau depuis fin 2006, selon des chiffres publiés jeudi par l'Association nationale des agents immobiliers américaine (NAR).
Cette salve de bons indicateurs était de nature à rassurer les opérateurs sur la vigueur de la demande de pétrole aux États-Unis, qui absorbent environ un cinquième de la production mondiale d'or noir.
Pour Addison Armstrong, de Tradition Energy, les prix du brut étaient également "soutenus par un recul des taux d'intérêt à court terme en Chine et une série de données économiques meilleures qu'attendu dans la zone euro", deux très importants consommateurs de brut.
Les tensions de liquidités se sont quelque peu apaisées dans le secteur bancaire chinois, où une envolée du taux auquel les banques se prêtent au jour le jour avait secoué les marchés en début de semaine.
Et en zone euro, un regain d'optimisme a été mis en évidence par des données publiées par la Commission européenne : l'indice de confiance des chefs d'entreprises et des consommateurs de la zone euro a nettement progressé en juin, marquant son plus haut niveau depuis mai 2012.
Enfin, comme le pointaient les experts de Commerzbank, il reste de "nombreux risques du côté de l'offre" d'or noir.
La perspective d'interruptions de production (pour maintenance) plus longues que d'habitude cet été en mer du Nord et les tensions géopolitiques persistantes au Moyen-Orient "justifient une plus importante prime de risque sur les prix du pétrole", estimaient-ils.
rp
(AWP / 27.06.2013 18h31)