Le brut recule, craintes sur la demande américaine
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 100,99 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 27 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 58 cents, à 94,75 dollars.
"Les prix du brut ont décroché (mercredi) après-midi à cause du rejaillissement des craintes sur la demande après la publication de données économiques décevantes (aux États-Unis)", expliquait Fawad Razaqzada, analyste chez GFT Markets.
Le gouvernement américain a révisé en forte baisse son estimation finale de la croissance économique au États-Unis au premier semestre: au lieu des +2,4% précédemment estimé, le PIB américain n'a progressé que de 1,8% en rythme annuel sur les trois premier mois de l'année.
Parallèlement, le Département américain de l'Énergie (DoE) a fait savoir mercredi que les réserves de pétrole brut aux États-Unis étaient restées stables la semaine achevée le 21 juin, contrairement aux attentes des analystes, qui tablaient sur une baisse de 1,7 million de barils.
Ces chiffres sont en revanche cohérents avec les statistiques de la fédération professionnelle API, qui annonçait mardi un très léger recul des réserves de 28'000 barils.
Les stocks américains de brut, qui avaient augmenté de 300'000 barils la semaine précédente, se maintiennent proches de leur plus haut niveau depuis 30 ans, atteint fin mai, ce qui n'est pas bon signe pour la vigueur de la demande de pétrole du premier consommateur mondial d'or noir.
De leur côté, les réserves d'essence, très surveillées alors que la saison estivale des grands déplacements en voiture bat son plein, ont bondi de 3,7 millions de barils, bien au-delà de la hausse prévue par les analystes (+700'000 barils).
Le DoE a également fait part d'une progression des stocks de produits distillés (qui incluent le gazole et le fioul de chauffage) de 1,6 million de barils, soit trois fois la hausse envisagée par les analystes.
Toutes ces données ne font qu'alimenter "un sentiment grandissant au sein des analystes que la demande reste trop faible pour justifier que le baril de Brent (soit) au dessus de 100 dollars et le WTI (au dessus de) 95 dollars, surtout alors qu'il y a une production de pétrole abondante, et croissante, en Amérique du Nord", estimait M. Razaqzada.
rp
(AWP / 26.06.2013 18h31)