Les cours du brut divergent après une hausse surprise des stocks US
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 106,14 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 12 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juillet perdait 14 cents, à 98,30 dollars.
Les prix du pétrole, qui montaient mercredi en début d'échanges européens, se sont retournés après l'annonce d'une hausse surprise des stocks de brut aux États-Unis.
Selon le département américain à l'Énergie (DoE), les réserves de pétrole aux États-Unis ont augmenté de 300'000 barils, à 394,1 millions de barils, alors que les analystes misaient sur une baisse de 400'000 barils.
La (fédération professionnelle) API avait communiqué mardi "une importante baisse des stocks de 4,3 millions de barils, donc, avec ça en toile de fond, la hausse des stocks rapportée par le DoE ne peut avoir qu'un effet baissier" sur le marché, puisqu'elle signifie une moindre demande de pétrole de la part des États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir, expliquait Torbjorn Kjus, de DNB Bank.
Le DoE a également contredit les analystes sur les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) en faisant état d'un recul de 500'000 barils.
Quant aux réserves d'essence, très surveillées durant l'actuelle saison estivale des grands déplacements automobiles, elles ont progressé de 200'000 barils, moins que prévu par les analystes (+1 million).
L'effet baissier des niveaux de stocks américains sur le Brent s'est toutefois rapidement estompé et la référence européenne repartait à la hausse en fin d'échanges européens.
"Le Brent est soutenu par les tensions en Turquie et en Syrie", jugeaient les experts de Commerzbank.
Le sommet du G8, qui se tenait lundi et mardi en Irlande du Nord, a seulement débouché sur un accord a minima sur la Syrie, appelant à l'organisation "dès que possible" d'une conférence de paix, mais laissant en suspens toutes les questions clés pour le règlement du conflit.
"Les craintes d'un débordement aux voisins producteurs de pétrole (de la Syrie) rendront le cours du Brent nerveux cet été", prévenait Andrey Kryuchenkov, de VTB Capital.
Les opérateurs restaient enfin sur leurs gardes, juste avant la conclusion mercredi soir de la réunion du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Les marchés seront particulièrement attentifs aux déclarations du président de la Fed, Ben Bernanke, sur la continuité de la politique monétaire expansionniste de l'institution.
Dans le but de soutenir l'économie américaine, la Fed injecte actuellement 85 milliards de dollars par mois dans le système financier américain, ce qui a notamment pour effet de stimuler les investissements dans les actifs risqués tels que le pétrole.
rp
(AWP / 19.06.2013 18h30)