Les cours montent, le marché anticipe une chute des stocks US
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 106,50 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 48 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juillet gagnait 47 cents, à 98,91 dollars. La référence américaine a atteint mercredi son plus haut niveau depuis le 17 septembre 2012, à 99,01 dollars.
"Un des facteurs explicatifs (de ce plus haut en neuf mois du WTI) est l'inventaire des stocks de brut de (la fédération professionnelle) API", expliquaient les analystes de Commerzbank.
Selon l'API, les réserves américaines de brut ont plongé de 4,3 millions de barils la semaine dernière, "principalement à cause d'une chute des importations et une plus grande utilisation des raffineries", notait-on chez Commerzbank.
Ces statistiques offraient aux opérateurs un premier aperçu de l'évolution des stocks de brut américains, juste avant la communication officielle de leur niveau par le Département américain de l'Énergie (DoE) mercredi à 14H30 GMT.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les réserves auraient reculé de 400.000 barils lors de la semaine achevée le 14 juin.
Ces mêmes experts attendent les stocks d'essence et de produits distillés (qui incluent le gazole et le fioul de chauffage) en hausse respective de 1 million de baril et 700.000 barils.
La semaine précédente, le DoE avait communiqué une hausse inattendue des réserves de brut du pays.
De son côté, le Brent était "soutenu par les tensions en Turquie et en Syrie", ajoutaient les experts de Commerzbank.
Le sommet du G8, qui se tenait lundi et mardi en Irlande du Nord, a seulement débouché sur un accord a minima sur la Syrie, appelant à l'organisation "dès que possible" d'une conférence de paix, mais laissant en suspens toutes les questions clés pour le règlement du conflit.
"Les craintes d'un débordement aux voisins producteurs de pétrole (de la Syrie) rendront le cours du Brent nerveux cet été", prévenait Andrey Kryuchenkov, de VTB Capital.
Les opérateurs restaient enfin sur leurs gardes, juste avant la conclusion mercredi soir de la réunion du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Les marchés seront particulièrement attentifs aux déclarations du président de la Fed, Ben Bernanke, sur la continuité de la politique monétaire expansionniste de l'institution.
Dans le but de soutenir l'économie américaine, la Fed injecte actuellement 85 milliards de dollars par mois dans le système financier américain, ce qui a notamment pour effet de stimuler les investissements dans les actifs risqués tels que le pétrole.
jq
(AWP / 19.06.2013 12h31)