Le brut hésite, le marché attend la Fed et les stocks américains
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 105,47 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, stable par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour juillet gagnait 4 cents, à 97,81 dollars.
Les prix du pétrole se sont montrés hésitants mardi, oscillant entre pertes et gains durant toute la séance.
Pour Addison Armstrong de Tradition Energy, les opérateurs rechignaient à prendre des positions alors que se tient mardi et mercredi la réunion du Comité de politique monétaire de la Fed.
Les marchés attendent avec impatience le résultat de cette réunion, surtout sur la question de la longévité du programme de rachats d'actifs de la Fed.
La banque centrale américaine injecte actuellement 85 milliards de dollars par mois de liquidités dans le système financier, via des rachats d'obligations d'État et de titres hypothécaires, dans le but de soutenir l'économie américaine.
Ces injections ont notamment pour effet de stimuler les investissements dans les actifs à risque, tels que le pétrole.
Les investisseurs attendaient également les statistiques hebdomadaires relatives aux stocks américains de pétrole brut, qui seront délivrées mercredi par le Département américain de l'Énergie (DoE).
Le marché prévoit "une baisse des stocks la semaine dernière", indiquait M. Armstrong.
Un tel recul serait accueilli comme un signe positif pour la vigueur de la demande de pétrole aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir, et soutiendrait les cours du brut à la hausse.
La semaine précédente, le DoE avait enregistré une hausse inattendue des réserves de brut du pays.
Les troubles en Syrie et en Turquie agissaient également en faveur d'une progression des prix du pétrole.
L'engagement des États-Unis à apporter leur aide à l'opposition armée syrienne, alors que la Russie soutient le régime du président Bachar al-Assad, fait craindre une aggravation du conflit, voire la déstabilisation de la région, grande productrice d'or noir.
La Turquie, où le gouvernement a menacé d'avoir recours à l'armée pour contrer la contestation, inquiète également.
"La Syrie et la Turquie ne sont peut-être pas des producteurs de pétrole très importants mais ils jouent un rôle important dans la stabilité de la région", soulignait-on chez Commerzbank.
"Des oléoducs clés passent par le territoire turc", rappelaient-ils.
rp
(AWP / 18.06.2013 18h31)