Le cours du brut remonte, rassuré par des statistiques américaines
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 103,94 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 45 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 4 cents, à 95,92 dollars.
Les cours du pétrole "ont baissé sous le coup de la révision de la croissance mondiale par la Banque mondiale mais ont ensuite effacé leurs pertes grâce à la publication des chiffres du chômage et des ventes de détails aux États-Unis meilleurs que prévu", expliquait Michael Hewson analyste senior chez CMC Markets.
En effet, le département américain du Commerce a fait état d'un solide rebond des ventes au détail en mai, dépassant nettement les attentes des analystes.
L'indice des ventes des détaillants et des restaurants ainsi a gagné 0,6% par rapport à avril, principalement porté par une nette progression des ventes de voitures (+1,8%).
De plus, les nouvelles inscriptions au chômage ont reculé pour la troisième semaine consécutive aux États-Unis pendant la première semaine de juin, selon des chiffres publiés jeudi à Washington par le département du Travail.
De telles données sont de bon augure pour la demande d'or noir des États-Unis, premier consommateur mondial de cette énergie.
C'est pourquoi elles ont revigoré les prix du pétrole, qui avaient passé une bonne partie de la séance de jeudi dans le rouge, atteints par des craintes sur la demande mondiale après la révision à la baisse de la croissance de la planète par la Banque mondiale.
"L'une des conséquences d'une moindre croissance mondiale étant une demande réduite d'énergie, les cours ont chuté", rappelait Alastair McCaig, analyste d'IG.
La Banque mondiale ne table plus que sur une croissance mondiale de +2,2% en 2012 contre une précédente estimation de +2,4%.
Et la révision a été particulièrement brutale pour la zone euro (de -0,1% à -0,6%), l'une des régions grandes consommatrices de brut de la planète.
Par ailleurs, les cours du pétrole étaient soutenus par une diminution de la production pétrolière en Libye, quatrième producteur de pétrole d'Afrique.
Selon la Compagnie nationale de pétrole (NOC), la production libyenne est tombée à moins de 1 million de barils par jour.
"C'est significativement moins que les 1,6 million de barils par jour produit par ce pays il y a un an", soulignait Addison Armstrong, de Tradition Energy.
mm
(AWP / 13.06.2013 18h37)