Le brut baisse, le marché digère les stocks US
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 103,25 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 24 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 37 cents, à 95,51 dollars.
Après avoir clôturé en hausse mercredi, grâce à la faiblesse du dollar (devise dans laquelle sont libellés les achats de brut), les cours du pétrole finissaient par accuser le coup jeudi, suite à l'augmentation des réserves de brut aux États-Unis.
Dans son rapport hebdomadaire publié mercredi, le Département de l'Énergie (DoE) a fait état d'une hausse surprise des stocks américains de pétrole de 2,5 millions de barils lors de la semaine achevée le 7.
Ce bond surprise des réserves était de nature à inquiéter les investisseurs sur l'état de demande du premier consommateur de brut de la planète, alors même que la demande mondiale vient d'être revue en légère baisse par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Mercredi, le marché avait "peu réagi à la hausse surprise des réserves de brut américaines et à un rapport assez pessimiste de l'AIE", rappelait Andrey Kryuchenkov, analyste chez VTB Capital.
Mais jeudi, les opérateurs se laissaient gagner par le défaitisme, après que la Banque mondiale a révisé à la baisse ses prévisions de croissance mondiale.
Cette organisation internationale ne table plus que sur une croissance mondiale de +2,2% en 2012, contre une précédente estimation de +2,4%.
La révision est particulièrement brutale pour la zone euro (de -0,1% à -0,6%), l'une des régions grandes consommatrices de brut de la planète.
Les analystes de Saxo Banque pointaient d'ailleurs une accélération de la baisse des cours du pétrole juste après la publication des prévisions de la Banque mondiale.
Les cours limitaient cependant leur recul grâce aux tensions géopolitiques en Turquie et en Libye, indiquaient les experts de Capital Spread.
Des mouvements de protestations dans certains sites pétroliers libyens ont provoqué un déficit de production chez le quatrième producteur de pétrole d'Afrique tandis que la montée des tensions en Turquie est suivie de près par les opérateurs en raison de la place stratégique de ce pays dans le transit du pétrole.
fah
(AWP / 13.06.2013 12h33)