Le brut monte légèrement dans un marché qui attend les stocks US
Vers 10H15 GMT (12H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, dont c'est l'avant-dernier jour de cotation, valait 103,23 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 27 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 1 cent à 95,39 dollars.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les stocks de brut américains devraient avoir reculé de 400'000 barils la semaine dernière, ce qui serait de nature à redonner espoir aux investisseurs sur une demande de pétrole aux États-Unis actuellement terne.
Les stocks d'essence, très surveillés alors qu'a commencé la saison des grands déplacements automobiles aux États-Unis, devraient pour leur part avoir augmenté de 500'000 barils et les stocks de produits distillés (qui incluent le gazole et le fioul de chauffage) de 1,3 million de barils.
Mais la prudence restait tout de même de mise, la fédération professionnelle API, qui publie ses propres statistiques, a annoncé mardi une hausse surprise des stocks de brut de 9 millions de barils.
"Les chiffres de l'API devraient fortement corriger les attentes du marché, ce qui ajoutera sans aucun doute de la pression sur les cours du pétrole", estimaient les analystes de Commerzbank.
De plus, les statistiques du DoE étaient attendues avec d'autant plus d'anxiété par les opérateurs que les signes d'affaiblissement de la demande mondiale d'or noir se multiplient ces derniers jours.
Mardi, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a revu en très légère baisse son estimation de la demande mondiale en 2013 au même moment où elle a fait état d'une hausse de sa production.
De même, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a très légèrement diminué mercredi sa prévision pour la demande mondiale de pétrole pour 2013, de 80'000 barils par jour par rapport à sa précédente estimation.
"Ces deux agences prévoient un rebond de la demande dans la deuxième partie de l'année mais la croissance de la demande mondiale de pétrole ne sera pas à la hauteur de l'augmentation de la production des pays non-OPEP", ont prévenu les analystes de Commerzbank.
De fait, la production américaine de pétrole a connu une croissance record en 2012, grâce à l'exploitation des réserves non conventionnelles, a indiqué le groupe britannique BP dans son rapport annuel sur l'énergie publié mercredi.
jh
(AWP / 12.06.2013 13h05)