Le brut monte, le marché attend l'emploi américain
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 104,06 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 45 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance montait de 38 cents à 95,14 USD.
Après avoir clôturé en hausse jeudi, les cours du pétrole se maintenaient dans le vert vendredi, soutenus "par la faiblesse de la devise américaine" et toujours portés par le "recul prononcé des stocks de brut américains" dévoilé mercredi, un signe encourageant pour la vigueur de la demande de pétrole aux États-Unis, signalait Andrey Kryuchenkov de VTB Capital.
La dépréciation du billet vert rend plus attractifs les achats de matières premières libellées dans la monnaie américaine - comme c'est le cas du pétrole - pour les acquéreurs munis d'autres devises.
La monnaie américaine était malmenée dans l'attente des chiffres américains sur l'emploi et le chômage attendus vendredi à 12H30 GMT.
"C'est le premier vendredi du mois et l'attention est focalisée sur les chiffres américains sur l'emploi qui devraient donner un indice sur le futur du programme de rachat d'actifs de la Fed", expliquait Anita Paluch, analyste de Gekko Markets.
Ces derniers temps, les marchés ont été principalement dirigés par les spéculations sur la longévité des mesures d'aides de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui injecte 85 milliards de dollars par mois dans le système financier américain.
La publication des chiffres de l'emploi donnera un indice supplémentaire aux opérateurs : de bons chiffres pourraient être synonymes d'un ralentissement des mesures d'aide tandis que des mauvais chiffres feraient pencher la balance vers un maintien de celles-ci.
Les prix du pétrole étaient également soutenus par "les commentaires plutôt optimistes du président de la BCE (Banque centrale européenne) Mario Draghi sur les perspectives économiques de la zone euro", notaient les analystes de Commerzbank.
Le président de l'institution monétaire de Francfort a déclaré, jeudi lors de sa conférence de presse mensuelle, s'attendre à une "amélioration graduelle" de la conjoncture dans la zone euro.
La BCE a ainsi revu à la hausse sa prévision de croissance pour la zone euro pour 2014, à +1,1% contre +1% auparavant, un signe rassurant pour la demande européenne de pétrole.
al
(AWP / 07.06.2013 12h46)