Le brut monte, soutenu par les stocks et l'emploi US
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 103,69 sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 67 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance grimpait de 1,29 dollar, à 95,03 dollars.
"Le prix du WTI continue à réagir à la forte baisse des réserves de brut rapportée mercredi par le Département américain de l'Energie (DoE), dont les données ont montré une chute de 6,3 millions de barils, contre un recul attendu d'un million", estimaient les analystes de CMC Markets.
"Un repli bien plus important que prévu des réserves américaines de brut, une baisse surprise des stocks d'essence ainsi qu'une contraction des réserves de brut à Cushing (en Oklahoma, où le pétrole qui sert de référence au WTI s'est accumulé ces derniers mois, ndlr) ont favorisé une réaction positive des marchés", abondait Andrey Kryuchenkov, chez VTB Capital.
Cette chute des réserves américaines a rassuré le marché sur la vigueur de la demande de pétrole aux États-Unis, le premier consommateur d'or noir de la planète.
"L'évolution positive (des cours du pétrole) était également soutenue par un dollar plus faible (un billet vert faible a tendance à inciter les investisseurs munis d'autres devises à acheter du pétrole, celui-ci étant libellé en dollar, ndlr) et la baisse des inscriptions au chômage aux États-Unis" selon des chiffres publiés jeudi à Washington par le département du Travail, poursuivait-on chez CMC Markets.
Quelque 346'000 demandes d'allocations chômage ont été déposées pour la semaine achevée le 1er juin, soit moins que les attentes des analystes qui tablaient sur 348'000, et un recul de 3% par rapport à la semaine précédente.
"Cela renforce un peu la confiance des opérateurs avant les chiffres (mensuels) sur l'emploi" et le chômage en mai aux États-Unis, à paraître vendredi, a expliqué Bart Melek, de TD Securities.
Très attendu, ce rapport mensuel est perçu comme un indicateur essentiel pour jauger la reprise économique des États-Unis, première puissance mondiale et premier consommateur de brut au monde.
rp
(AWP / 06.06.2013 18h31)