Le brut monte, le marché tranquillisé sur la demande américaine
Vers 12H15 GMT (14H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 103,26 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 22 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance montait de 57 cents à 94,31 dollars.
Après avoir clôturé dans des directions différentes hier, le WTI en hausse et le Brent en légère baisse, les cours du pétrole s'appréciaient jeudi matin, toujours soutenus par la forte chute des stocks de brut américains la veille.
"Un repli bien plus important que prévu des réserves américaines de brut, une baisse surprise des stocks d'essence ainsi qu'une contraction des réserves de brut à Cushing (en Oklahoma, où le pétrole qui sert de référence au WTI s'est accumulé ces derniers mois, ndlr) ont favorisé une réaction positive des marchés", expliquait Andrey Kryuchenkov, chez VTB Capital.
Selon le département américain de l'Énergie (DoE), les réserves de brut ont reculé de 6,3 millions de barils la semaine dernière, bien plus que ce que prévoyaient les analystes, ce qui a donc rassuré les marchés sur la vigueur de la demande de pétrole aux États-Unis, le premier consommateur d'or noir de la planète.
Le marché restait toutefois "prudent" avant la publication d'indicateurs chinois, en particulier celui attendu vendredi du commerce extérieur pour le mois de mai, qui pèseront "sur les cours du brut en cas de ralentissement", selon Michael McCarthy chez CMC Markets à Sydney.
La conjoncture chinoise est une source d'inquiétudes pour les investisseurs sur le marché du pétrole, la Chine étant le deuxième consommateur mondial d'or noir.
Enfin, les opérateurs attendaient toujours avec impatience le rapport mensuel sur l'emploi et le chômage aux États-Unis, dont la publication est prévue vendredi.
Ce rapport, fondamental pour évaluer la vigueur de la première économie mondiale, permettra aux opérateurs de mieux évaluer les perspectives d'évolution de la politique monétaire très accommodante de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Car les marchés peinent actuellement à se faire une idée définitive sur la longévité des mesures d'aide de la Fed, qui, sous forme d'injections de liquidités à grande échelle, affaiblissent le dollar.
Or, un billet vert faible a tendance à inciter les investisseurs munis d'autres devises à acheter du pétrole, celui-ci étant libellé en dollar.
jh
(AWP / 06.06.2013 14h56)