En hausse, optimisme sur la demande américaine
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 103,55 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 31 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance montait de 40 cents, à 93,71 dollars.
Les cours du pétrole montaient après avoir évolué de façon erratique mardi, le Brent ayant clôturé en hausse et le WTI en légère baisse.
L'optimiste semblait dominer parmi les opérateurs au lendemain de la publication de la variation des stocks américains de brut par la fédération professionnelle API.
"Contre toute attente, l'API a fait état d'une forte baisse des stocks de brut américains la semaine dernière, de 7,8 millions de barils", notaient les analystes de Commerzbank.
"C'est la baisse la plus importante depuis le mois de décembre", soulignaient les experts de Saxo Bank, alors que les stocks de brut américains sont actuellement au plus haut depuis 31 ans selon les données hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE), et même depuis 82 ans selon les données mensuelles.
Selon l'API, les stocks d'essence ont aussi diminué, ce qui est cohérent avec le démarrage de la saison estivale des grands déplacements en voiture.
"Les investisseurs vont maintenant se tourner vers les chiffres du Département Américain de l'Énergie (attendus mercredi à 14H30 GMT) qui devraient eux-aussi faire état d'une baisse des stocks", poursuivait-on chez Saxo Bank.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les stocks de brut auraient reculé de 400.000 barils la semaine dernière.
Une baisse des stocks signifierait un regain de la demande de pétrole aux États-Unis, le premier consommateur d'or noir de la planète.
Du côté de l'offre, les tensions géopolitiques au Moyen-Orient soutenaient également les cours mercredi.
"Les tensions au Moyen-Orient où la situation s'enlise en Syrie après le rapport français sur l'utilisation d'armes chimiques, la rébellion en Turquie mais aussi les négociations qui tournent en rond avec l'Iran, sont autant d'éléments qui maintiennent la pression (à la hausse) sur les cours", détaillaient les analystes de Saxo Bank.
En Turquie, la persistance de violentes manifestations depuis vendredi, au cours desquelles deux personnes sont mortes, inquiétait le marché, le pays étant un important pays de transit pour le brut et jouxtant les régions riches en pétrole du nord de l'Irak.
jq
(AWP / 05.06.2013 12h31)