Le brut ouvre en baisse à New York, en dépit de craintes sur l'offre
Vers 13H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juillet reculait de 42 cents à 93,03 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Une tendance baissière continue de peser sur les prix", en raison notamment d'inquiétudes sur la demande mondiale et sur la vigueur économique des deux plus grands consommateurs de brut au monde, les Etats-Unis et la Chine, a noté John Kilduff, de Again Capital.
Mais "un regain d'inquiétude sur le front de l'offre" au Moyen-Orient permet aux prix du pétrole de se maintenir, a-t-il remarqué.
En Turquie, la persistance de violentes manifestations depuis vendredi, au cours desquelles deux personnes sont mortes, inquiètent les analystes.
"La Turquie est un important pays de transit pour le brut et elle jouxte les régions riches en pétrole du nord de l'Irak", ont expliqué les analystes de Commerzbank.
Les opérateurs ont aussi accueilli avec inquiétude les propos du chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Yukiya Amano, qui a exprimé lundi sa lassitude sur le dossier nucléaire iranien, évoquant un dialogue qui "tourne en rond".
L'Iran, soupçonné de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil, est notamment sous le coup d'un embargo financier et pétrolier des Etats-Unis et de l'Union européenne qui pénalise durement son économie.
Et en Syrie, une commission d'enquête de l'ONU a dénoncé mardi dans un rapport l'usage d'agents chimiques à quatre occasions au moins, en mars et avril, marquant une nouvelle étape dans la brutalité du conflit et "faisant craindre une escalade des tensions dans la région", a noté M. Kilduff.
Aux Etats-Unis, le marché restait sur ses gardes avant la publication du rapport hebdomadaire du Département américain de l'Énergie (DoE), qui fera état du niveau des stocks de pétrole brut dans le pays.
"On regardera surtout du côté des réserves d'essence" car la saison estivale des grands déplacements en voiture débute, a noté M. Kilduff.
Les réserves de brut ont gonflé la semaine précédente à un nouveau plus haut depuis le début de la publication de ces statistiques hebdomadaires en 1982, et se sont même hissées à un sommet depuis mai 1931 selon des chiffres mensuels du DoE.
rp
(AWP / 04.06.2013 15h50)