Le brut tente de rebondir après un bref passage sous 100 dollars
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 100,87 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 48 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 34 cents à 92,31 dollars.
Après avoir terminé la semaine précédente en net repli, le baril de Brent a accentué sa baisse lundi, passant même brièvement sous la barre des 100 dollars en début d'échanges européens pour tomber à 99,66 dollars, son plus bas niveau depuis le 2 mai. Le WTI a également enregistré un plus bas depuis le même jour, à 91,26 dollars.
"Tandis que l'Opep (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole) a laissé inchangé son plafond de production (à 30 millions de barils par jour), beaucoup de courtiers pensent qu'il lui sera difficile de maintenir ce niveau sans augmenter la pression sur les prix, alors que la production augmente aux États-Unis et ailleurs", commentaient les analystes de CMC Markets.
Comme attendu, l'Opep, réunie vendredi à Vienne, n'a pas modifié son plafond de production, qui représente un peu plus d'un tiers de l'offre mondiale.
"La surabondance de l'offre dans un contexte où la demande est très incertaine est une menace pour les opérateurs et donc un frein à la hausse des cours", soulignait-on chez SaxoBank.
De fait, la production manufacturière en Chine, deuxième consommateur de brut de la planète, s'est contractée en mai pour la première fois depuis sept mois, et bien plus que prévu, selon les chiffres définitifs publiés lundi par la banque HSBC.
L'indice PMI des directeurs d'achat publié par la banque est tombé à 49,2, soit un chiffre inférieur aux estimations publiées fin mai, qui faisaient état d'un indice à 49,6.
Un indice supérieur à 50 marque une expansion de l'activité manufacturière et un indice inférieur à cette limite, signifie une contraction.
Les cours tentaient tout de même de rebondir lundi, les opérateurs effectuant quelques achats à bon compte dans l'attente de la publication aux États-Unis de l'indice ISM, mesurant l'activité des industries manufacturières en mai dans le pays.
La semaine précédente, la révision à la baisse de croissance du PIB américain au premier trimestre, à 2,4% contre 2,5% précédemment, et des stocks de brut au plus haut depuis 1931, avaient contribué à alimenter l'inquiétude sur la vigueur de la demande de pétrole chez le premier consommateur mondial d'or noir.
Les investisseurs devraient tout de même rester prudents cette semaine, alors qu'est attendu vendredi le rapport mensuel sur l'emploi et le chômage aux États-Unis, indicateur majeur pour évaluer la vigueur de la reprise de la première économie mondiale.
rp
(AWP / 03.06.2013 13h00)