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L'Irak compte abaisser ses objectifs de production maximale (ministre)

prix-du-petrole Bagdad Bagdad : L'Irak est en discussions avec des compagnies pétrolières étrangères implantées sur son sol pour abaisser son objectif de plafond de production à long terme en raison de la demande mondiale en baisse, a annoncé le plus haut responsable chargé des énergies lors d'un entretien accordé à l'AFP.

Hussein Chahristani, vice-Premier ministre chargé des questions relatives au pétrole, a expliqué que Bagdad était en train de renégocier tous les contrats signés en 2009 afin d'abaisser ses objectifs de production à plein régime.

Le but de la manoeuvre, a-t-il dit, est d'étaler la production sur une période plus longue. Il a également fait part de son espoir que le baril se maintienne au-delà de 90 dollars, alors qu'il a chuté à environ 92 dollars ces derniers jours.

Au final, l'Irak, dont les revenus proviennent quasi entièrement de l'exploitation des hydrocarbures, entend revoir son objectif de production maximale de 12 millions de barils par jour (mbj) à 9 mbj.

Nous avons revu nos objectifs pour tous les champs, a déclaré M. Chahristani lors d'un entretien accordé à l'AFP.

Les champs concernés par ces mesures avaient été attribués à des compagnies étrangères en 2009 lors d'enchères publiques qui lui avaient permis d'affermir sa position dans le cercle des grands producteurs mondiaux de pétrole.

Lorsqu'on lui a demandé si cela signifiait que tous les contrats attribués en 2009 allaient être révisés, M. Chahristani a répondu: oui, c'est cela. Dans certains cas, nous pourrions décidé de maintenir la production au niveau stipulé dans les contrats, car il est possible de continuer à produire (dans certains champs) sur une période plus longue, selon nos estimations.

Certains (contrats) ont déjà été revus et finalisés, d'autres sont toujours en négociation, a indiqué M. Chahristani qui n'a toutefois pas souhaité préciser quels champs étaient concernés.

Bien que ce nouveau scénario permettrait à l'Irak de produire un maximum de 9 mbj, M. Chahristani a estimé qu'entre 5 et 6 mbj rapporteraient suffisamment pour répondre à nos besoins.

Notre budget est établi sur la base (d'un baril) à 90 dollars, a-t-il souligné. Nous espérons que les prix se maintiendront au-dessus de 90 dollars. Dans le cas contraire, nous devrons revoir notre budget. Mais nous ne nous attendons pas à une baisse en-deçà de 90 dollars.

Selon le vice-Premier ministre, les prévisions de demande mondiale de pétrole revues à la baisse ont motivé les calculs irakiens.

La demande ne s'annonce pas exceptionnelle pour les années à venir, a-t-il dit. Nous pensons que cela ne vaut pas le coup d'investir des sommes colossales dans le développement de champs pour y atteindre des capacités de production supérieures, si nous ne nous servons pas de ces infrastructures pour produire du pétrole que nous ne pourrons de toute façon pas vendre parce que la demande est insuffisante.

Dans un rapport publié le mois dernier, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) avait jugé que l'exploitation du pétrole non conventionnel en Amérique du nord allait créer une onde de choc pour le marché pétrolier mondial, comparable dans ses effets à la hausse de la demande chinoise pour l'or noir.

A l'heure actuelle, l'Irak produit environ 3,5 mbj dont 2,6 mbj sont destinés à l'exportation. Mais il compte doper sa production et ses exportations pour financer sa reconstruction et son économie, dévastée par les guerres et les sanctions imposées après la première guerre du Golfe.

Selon l'AIE, l'Irak a des réserves prouvées de pétrole de 143,1 milliards de barils, parmi les plus vastes au monde.

rp



(AWP / 03.06.2013 13h15)


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