Le brut baisse, les stocks à un sommet historique aux Etats-Unis
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 101,62 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 57 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance baissait de 69 cents à 92,92 dollars.
Après avoir clôturé dans des directions différentes jeudi (le Brent en baisse et le WTI en hausse), les prix du pétrole baissaient de concert vendredi, sous le coup des statistiques hebdomadaires américaines publiées la veille par le Département américain de l'Energie (DoE) -- faisant état d'un bond des stocks de pétrole brut à leur plus haut niveau depuis 1982, et même depuis 1931 selon les données mensuelles.
Selon Torbjorn Kjus, analyste chez DNB Bank, ces statistiques américaines avaient majoritairement un effet baissier sur les prix du brut, malgré un repli encourageant des stocks d'essence aux Etats-Unis, qui sont très surveillés à l'orée de la saison estivale des grands déplacements en voiture.
Malgré ce recul, "les niveaux des stocks d'essence restent parmi les plus élevés (constatés) en cinq ans", notait l'analyste, estimant que cela limite l'effet positif de ce signal sur la demande des Etats-Unis, premier consommateur de pétrole de la planète.
"Etant donné l'actuel excédent (de l'offre d'or noir) et l'absence prévisible de surprises positives de l'Opep, les prix du pétrole resteront probablement sous pression", jugeaient pour leur part les analystes de Commerzbank.
La réunion de l'Opep, qui a débuté vendredi matin à Vienne, ne devrait effectivement pas déboucher sur des décisions inattendues quant au plafond de production.
Les déclarations des ministres des Etats membres avant le début de la réunion suggéraient en effet que le plafond collectif de 30 millions de barils par jour, en vigueur depuis fin 2011, sera reconduit.
Même l'Iran, qui avait pourtant ce mois-ci répété son appel traditionnel à l'abaisser pour soutenir les cours du brut, a plaidé en faveur du plafond actuel.
"Je pense que le plafond actuel est logique, rationnel, raisonnable", et "lors de cette réunion, nous allons recommander (aux membres) de maintenir leur production", a ainsi déclaré à la presse le ministre iranien, Rostam Ghassemi.
"Je ne pense pas qu'il y ait de difficulté particulière. Le plafond est normal étant donné la situation du marché, qui est bien équilibré", a abondé son homologue algérien, Youcef Yousfi.
L'Opep, dont la production réelle dépasse actuellement le plafond officiel (d'environ 700.000 barils par jour selon l'Agence internationale de l'énergie), pompe environ 35% de l'offre mondiale de brut.
jh
(AWP / 31.05.2013 13h21)